JEREMIAH (L'INTEGRALE)
L'Intégrale - volume 8

Jeremiah vient passer quelque jour chez Lena, Jake et leur petit garçon, Steve. Kurdy, quant à lui, l’attend en ville. Il est vrai que Lena ne l’aime pas. La tension monte en ville, suite aux évènements qui se sont déroulés dans la mine Garcia…

Par berthold, le 11 septembre 2017

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Notre avis sur JEREMIAH (L’INTEGRALE) #8 – L’Intégrale – volume 8

Le huitième volume reprend les tomes suivants : "Le Petit chat est mort", "Fifty-Fifty", "Le Panier de crabes" et "Le Caïd".

Les quatre aventures écrites par le Grand Prix du Festival de la Bande Dessinée d’Angoulême 2016 sont toujours aussi réussies et prenantes. Peut-être qu’Hermann se répète, fait toujours la même chose. Pour ma part, je trouve qu’il a encore des choses à nous raconter dans cet univers là. Cela reste encore un très bon divertissement de qualité. Jamais le lecteur ne s’ennuie en suivant les pérégrinations de nos deux compères.

Hermann nous entraîne encore dans des histoires dont il a le secret. C’est un scénariste unique en son genre, je trouve. Il fait monter la pression et met nos nerfs à rudes épreuves, tout en ajoutant une once d’humour, par moment.  Dès le début, dès la lecture de "Le Petit Chat est mort", le ton nous est donné. Une mine, des travailleurs exploités, un accident et là, nous sentons qu’à un moment donné, que cela va déraper et engendrer un drame.
Jérémiah quant à lui, semble être passif au début. Nous le voyons rendre visite à Lena (son grand amour) qui vit avec Jake et leur fils (qui appelle Jeremiah "tonton" et qui semble visiblement être son fils…). C’est un Jérémiah pris au milieu de ce maëlstrom qui se prépare et qui risque d’être un peu perdu. Heureusement, qu’il y a Kurdy, un Kurdy que nous retrouvons dans un bar ou il se prend une bonne cuite avec un revenant, Julius…

Avec Fidty-fifty, nous retrouvons Jeremiah et Kurdy sur la trace d’un sac de diamants caché dans un endroit assez dangereux. De ce fait, le lecteur passe là aussi un bon moment de détente. Point de temps mort dans cette "chasse au trésor". Vous verrez que, forcément, quelques incongrus s’invitent à la fête et veulent faire la peau de nos deux héros, à l’instar de ces alligators. Mais Hermann les fait croiser avec de drôles de paroissiens. Sont-ils bons ou méchants ? Veulent-ils juste rester tranquilles dans leur coin ? Comme d’habitude avec Kurdy Malloy, on est surpris par sa réaction qui montre aussi une "nouvelle fois" qu’il est un "être humain".
Hermann nous régale aussi par ses dialogues et l’humour qui est justement distillé.

Avec le Panier de Crabes, Hermann varie un peu l’intrigue.
Jérémiah et Kurdy sont un peu mis en retrait pour laisser plus de place à Vérona, personnage principale de ce récit.
On a ainsi l’impression qu’ils ne font pas grand chose pendant un bon moment, excepté se reposer, profiter des charmes de Vérona (il y a un air de Jules et Jim ici), jusqu’à ce qu’ils soient embauchés par le père de la jeune fille pour une petite mission. Et forcément, la poudre va parler.
Le scénario de cet album est assez différent des derniers tomes, il relance l’intérêt et nous donne encore envie de suivre les prochaines aventures de Jérémiah et Kurdy. Le final de ce Panier de crabes est à la hauteur de l’histoire.

Quand au Caïd, Jérémiah se met au milieu d’une bonne dose d’ennuis. L’intrigue nous offre un très bon moment de détente.

Et puis, il faut aussi souligner l’incroyable talent d’Hermann aux dessins et aux couleurs. Il est époustouflant avec des planches de toutes beauté et d’une rare efficacité.

Une bonne occasion de posséder l’une des meilleures séries de ces trente dernières années. Une oeuvre culte à posséder et à faire connaitre.

 

Par BERTHOLD, le 11 septembre 2017

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