INCAL (L')
L'incal Noir

John Difool, détective privé de classe R, dans une mégalopole souterraine, est tabassé par une bande d’agresseurs masqués. Ceux-ci le précipitent du haut du pont de suicide allée. Ils souhaitent le faire parler. Il a en effet été témoin de scènes pour le moins étranges, mêlant aliens, mutants, tous à la recherche d’une substance vivante aux pouvoirs incommensurables : l’incal. John Difool va vite se retrouver pris au piège entre toutes les forces de la galaxie : le président, l’Amok, la cyber Papauté, et même le célèbre méta barons.

Par TITO, le 1 janvier 2001

2 avis sur INCAL (L’) #1 – L’incal Noir

Cet album mérite un peu de recueillement, car c’est ici que tout a commencé. Les innombrables tomes de « l’Incal », de « John Difool avant l’incal » et « Après l’Incal » bien sûr. Mais aussi les méta barons et tous les univers affiliés… Sans parler des influences qui ont marqué des générations de créateurs : Besson (5eme élément) dont la filiation est directe et revendiquée, mais aussi tous les auteurs qui puisèrent dans cet univers si particulier qu’est le monde dans lequel évolue John Difool.
Mais l’Incal n’est pas qu’un « classique ». C’est avant tout une BD extraordinaire. C’est avant tout deux géants, Moebius et Jodorowsky, qui se rencontrent pour accoucher d’une oeuvre surprenante, au graphisme riche et incomparablement expressif, un univers baroque totalement débridé et saisissant, hanté par des démons contemporains (médias surpuissants, omniprésence policière, clonage…) et bien sûr un scénario haletant, une intrigue menée à fond de 5ème qui propulse le lecteur d’un bout à l’autre du tome comme on prend une grosse bouffée d’air.
L’incal c’est aussi selon moi une scène majeure de la BD : lorsque John Difool, dans un train, se retrouve découpé en quatre, et que ses égo s’exprime au travers d’avatars associés aux quatre éléments (encore une inspiration forte pour le 5eme élément) : pour moi on a jamais fait mieux !

Par TITO, le 11 février 2003

Quand deux auteurs particulièrement inspirés se rencontrent, il y a de fortes chances pour que le résultat dépasse toutes les attentes !
L’Incal est une oeuvre, comme le dit Tito, de référence dans la BD, nombre d’autres créateurs s’en sont inspirés (comme avec Valerian aussi d’ailleurs), il y a eu des suites, des spin-off, on a tous vu cette image de john Difool tombant dans le vide ! Bref, lire L’Incal c’est entrer dans un univers complexe et extraordinaire qui transcende le genre pour creer une sorte de nouvelle SF sans aucun repère et évoluant selon ses propres règles.
Alors on est séduit ou on ne l’est pas, qu’importe, cette série est un ovni, encore maintenant, qui est entré dans la légende par la grande porte.
Jodo est connu grace à quelques scénario ou autres film, mais c’est surtout Jean « Moebius » Giraud qui épate, loin de son propre travail sur Blueberry il arrive à complètement faire la différence entre les deux personnalités qu’il incarne. Ici son trait est multiples, les styles se chevauchent et entrainent le lecteur dans une longue course destabilisante. Par-ci par-là on a droit à des trouvailles graphiques incroyables, à des cadrages audacieux et surtout on voit se dessiner un anti héros parfait !
Alors quels sont les véritables personnages de l’Incal ? John Difool ? Le Méta-baron ? Certainement, mais l’ombres des créateurs, leur dynamisme et cette incroyable force créatrice me font rêver tout autant que le moindre protagoniste !
Alors, dès ce premier album, entrez dans l’histoire de cette BD, vous comprendrez certainement plus tard… probablement… !

Par FredGri, le 4 janvier 2005

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