HOMME INVISIBLE (L')
L'homme invisible

Iping, petit village du Susex, dans un tourbillon de neige, un étranger arrive. Un homme étrange, emmitouflé de la tête aux pieds, la tête entourée de bandelettes et portant des lunettes noires.
Son arrivée dans l’auberge n’est pas sans soulever nombre d’interrogations d’autant qu’il n’est pas des plus sociables.

Par olivier, le 14 février 2017

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2 avis sur HOMME INVISIBLE (L’) #1 – L’homme invisible

Durand quelques semaines, il installe son laboratoire dans un salon et mène de très mystérieuses expériences, intrigant tous les habitants qui ne manquent pas de spéculer sur ce drôle de citoyen. Les rumeurs vont bon train, anarchiste préparant un attentat, homme de science solitaire … jusqu’au jour où, excédé par les ragots il perd son sang-froid et se révèle aux yeux de tous tel qu’il est : un homme invisible !
Chassé du village, laissant derrière lui notes et instruments, il erre dans la campagne enneigée, transi de froid.

Dobbs nous livre une adaptation nerveuse du roman de H.G. Wells, le rythme est soutenu, porté de bout en bout par une écriture précise et un sens de l’action très cinématographique.

C’est un récit très noir, cet homme invisible, puisqu’il n’a pas pour l’instant d’autre nom, est un être aigri, emporté contre les hommes, méprisant leur condition. Sa situation que l’on peut supposer accidentelle a provoqué chez lui de dangereuses réactions psychotiques. Face à un village de plus en plus suspicieux, Dobbs fait monter crescendo la tension, rendue presque palpable par le magnifique dessin de Chris Regnault.
Avec une mise en page intense, il met en place une ambiance sombre qui explose en scènes hallucinatoires. L’homme invisible est un album que les deux auteurs ont voulu puissant, terriblement humain dans les sentiments qui agitent les protagonistes, à la limite parfois de la folie et c’est totalement réussi, il emporte sans retenue notre adhésion.

Vous aurez compris que nous ne sommes pas dans du Disney, mais dans une vraie relecture de l’œuvre originale de Wells.

Par Olivier, le 14 février 2017

Après l’adaptation de La machine à explorer le temps et de La guerre des mondes (tome 1), la collection constituée autour de l’œuvre du maître de la science-fiction H. G. Wells de chez Glénat s’enrichit d’un nouveau titre, L’homme invisible. Mondialement connu, cet ouvrage réalisé par le romancier en 1897 passe ici sous les fourches caudines du scénariste attitré de cette initiative éditoriale à savoir Dobbs.

Prévu en deux tomes, cette revisite en bande dessinée se veut pour le moins fidèle au roman originel. A cet égard, l’on pourra constater que les évènements décrits, même s’ils fêtent leurs cent vingt années d’existence, n’ont nullement perdu de leur intérêt et restent donc encore aujourd’hui toujours aussi intrigants à parcourir. Force est de constater qu’à l’appui d’un jeu d’écriture efficace, Dobbs ouvre son histoire dans des effets tonitruants, nous installant immédiatement dans un climat nappé de mystère entretenu par le jeu fuyant d’un personnage peu agréable.

L’intrigue bat son plein, via une évocation très fluide qui draine à la fois modernité et dynamisme ambiant. L’on se délecte de la nature suspecte et détestable de l’homme bandé, de son aura maléfique qu’il entretient auprès de la population d’Iping et on attend avec une certaine impatience, au vu du final interrogatif, sa confrontation avec le Docteur Kemp.

Cette adaptation passe inévitablement par le superbe travail graphique de Christophe Regnault. En effet, ce dernier peut se targuer d’avoir fait une évocation on ne peut plus percutante et bien inspirée. Au travers d’un jeu pictural débridé autour du fameux homme invisible et de ses nombreuses actions, l’artiste campe des ambiances intrigantes particulièrement prenantes qui donnent une réelle accroche.

Une adaptation des plus réussies d’un des fleurons de la SF. Vivement la suite !

Par Phibes, le 15 février 2017

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