Wilfrid Lupano : rencontre avec ses Sept Nains et son Traquemage
Rencontre avec Wilfrid Lupano à l'occasion de la sortie de Traquemage et des Sept Nains
Interviewer : Olivier
Images et Son : Mathieu
Montage: Olivier [...]
Dessinateur : |
Gaël SEJOURNE |
Scénariste : |
Wilfrid LUPANO |
Coloriste : |
Jean VERNEY |
Éditions : |
DELCOURT |
Collection : |
Série B |
Genre : |
Aventure,Drame,Historique |
Sortie : | Novembre 2013 |
ISBN : | 9782756035376 |
Santa Cruz, Bolivie, 2007. Mario Teran est aujourd'hui un homme âgé. Son fils l'accompagne dans l'un des centres ophtalmologiques gratuits de la mission Miracle, financés par Cuba, où Mario pourra se faire opérer de la cataracte.
Lors de l'opération, il se souvient de ces jours-là en octobre 1967, dans les Gorges du Yuro, où il était soldat et qu'il poursuivait les rebelles. Il a vu mourir ses amis Augusto et Mario, mais il se souvient aussi de l'arrestation d'un des meneurs : un certain Che Guevara. Il n'a surtout pas oublié ce 9 octobre 1967 à La Higuera, en Bolivie...
Par Berthold, le 09/11/2013
Le quatrième tome de la série L'homme de l'année s'intèresse à l'année 1967 et plus particulièrement à l'homme qui tua Che Guevara.
Tout le monde, aujourd'hui encore, connait Che Guevara, son parcours et comment il est mort. Mais, forcément on ne connait pas la personne qui a appuyé sur la gâchette pour exécuter le Che.
Wilfrid Lupano, le scénariste de Ma Révérence et de L'homme qui n'aimait pas les armes à feux, tente dans ce récit de nous présenter l'homme qui tua Che Guevara. Comme il nous l'explique en fin de livre, il se base sur une histoire vraie et construit un postulat plausible et crédible pour ce qui s'est passé ce 09 octobre 1967. Il nous présente en premier Mario Teran, ancien soldat bolivien qui a participé à l'opération contre les rebelles de Guevara et à l'arrestation de ce dernier. Petit à petit, il nous montre l'état d'esprit de cet homme, ainsi que de certains villageois de La Higuera, comme l'institutrice qui parla au Che. Nous assistons à la technique des officiers et d'un membre de la CIA pour trouver l'homme qui exécutera l'ancien camarade de Fidel Castro. Forcément, cela tombe sur Mario, qui petit à petit, a des états d'âmes...
Lupano construit avec ce tome, une intrigue solide, documentée, prenante et passionnante. On partage les sentiments de Mario Teran, mais surtout, on est touché par les derniers instants du Che et de de la façon dont il fut traité ensuite. Le scénariste fait justement de ces scènes là des moments forts du récit.
C'est le dessinateur de L'appel des origines qui se charge de mettre en images l'excellent scénario de Lupano. Son style est très efficace sur l'ensemble. Il fait ressortir l'émotion de certains passages touchants de ce livre grâce à son trait et à certains cadrages audacieux. Les personnages arrivent aussi à émouvoir le lecteur grace à leurs expressions. Le style de Séjourné n'est pas du tout sombre et permet de mettre en lumière son travail, qui est justement mis en avant par les superbes couleurs de Jean Verney.
Ce tome 4 de la collection L'homme de l'année est une des plus belles histoires pour le moment de cette collection. Lupano et Séjourné nous offrent un excellent divertissement au service d'un récit prenant et touchant. C'est aussi un bel hommage au Che Guevara.
Un tome à lire et relire sans hésiter.
Par Berthold, le 09/11/2013
Rencontre avec Wilfrid Lupano à l'occasion de la sortie de Traquemage et des Sept Nains
Interviewer : Olivier
Images et Son : Mathieu
Montage: Olivier [...]
Interviewer : Aubert
Images et Son : Mat
Montage: Olivier [...]
Sceneario.com : Bonjour Wilfrid. En ce mois d'avril 2011, votre actualité est des plus fournies. Pas moins de trois albums font l'objet d'une publication chez Delcourt (L'homme qui n'aimait pas les armes à feu, L'honneur des Tzarom et Le droit chemin). Hasard de calendrier ou boulimie de travail permanente ?
Wilfrid LUPANO : Hasard complet. J’ai écrit ces ouvrages à des moments très différents ( le T2 de l’honneur des Tzarom, par exemple, est écrit depuis 2005!) C'est simplement le temps nécessaire à leur fabrication, le temps de trouver les bons dessinateurs et le choix de l'éditeur de programmer à telle ou telle date. Pour le Droit Chemin, par exemple, le premier album est achevé depuis longtemps, mais nous avons décidé d'en retarder la sortie pour pouvoir raccourcir le délai entre les deux premiers tomes, pour que les lecteurs attendent moins. C'est donc là encore un scénario écrit il y a deux ans environ [...]
Sceneario.com: Comment vous est venue cette histoire de tziganes intergalactiques ? Erriez vous sur une aire de gens du voyage, face à la pleine lune, lorsque l’inspiration est venue ? Wilfrid LUPANO: Presque. J’avais, je crois, envie d’un grand bol d’air. Et paradoxalement, je suis allé le chercher là où il n’y en a pas : dans l’espace. La science-fiction ne m’intéresse plus beaucoup, car elle est assez largement en panne, mais c’est un genre qui offre encore de belles possibilités sur le registre du comique. L’espâââce reste un espace de libertés, alors profitons-en. Sceneario.com: Les tziganes représentent le lointain, la liberté, la rébellion contre les codes établis. Ce sont des thèmes qui semblent vous attirer en permanence non ? Wilfrid LUPANO: C’est exactement ça. A l’heure des caméras partout, des GPS, des passeports biométriques, les gens du voyage me paraissent finalement des gens assez libres [...]
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Sceneario.com : Bonjour, et merci de nous accorder cette interview. Pourriez-vous vous présenter pour les internautes ?
Wilfrid Lupano : Je suis Wilfrid LUPANO, j’ai 36 ans, je suis père d’un petit garçon. Je suis venu à la bande dessinée il y a une petite dizaine d’années, par hasard, ma première activité ayant été le monde de la nuit comme on dit. J’ai travaillé dans le monde de la nuit pendant 15 ans ; j’ai commencé tôt. En parallèle, j’écrivais. J’ai toujours plus ou moins écrit, mais pour moi. En même temps, je lisais de la bande dessinée mais bizarrement, je n’avais pas fait le lien entre les deux activités. D’abord parce que je n’aurais pas su comment m’y prendre et puis, je ne sais pas pourquoi, mais je ne faisais vraiment pas le lien [...]