HOMME DE L'ANNEE (L')
1927 - Le robot de Métropolis

1925. Berlin. Le metteur en scène Fritz Lang débute le tournage de son film, Metropolis, qui sera le film le plus cher de l’histoire du cinéma allemand. Mais, Lang a quelques soucis, il n’a toujours trouvé l’actrice idéale pour jouer le double rôle de Maria et du Robot. Et les nazis comptent bien utiliser le talent du réalisateur de M le Maudit, pour que le film soit à la gloire du parti. Fritz Lang refuse et doit faire face à différentes menaces. Dans l’ombre, un homme veille à ce que Lang termine son chef d’oeuvre maintenant qi’il a enfin trouvé celle qu’il voulait pour Maria : une certaine Brigitte Helm, 19 ans, et qui, jusque là, est une secrétaire inconnue…

Par berthold, le 13 septembre 2017

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Notre avis sur HOMME DE L’ANNEE (L’) #12 – 1927 – Le robot de Métropolis

Métropolis. Le chef d’oeuvre de Fritz Lang. Tout le monde a vu ou connait ce film maudit. Métropolis fut un échec en Allemagne, à sa sortie, du fait de la version tronquée par les producteurs (qui étaient à la solde du parti). Depuis le film est ressorti en copie restaurée et en version intégrale, il a acquis le statut de chef d’oeuvre du cinéma.

Dans ce nouveau tome de la série L’Homme de l’année, Pécau s’intèresse aux difficultés que rencontre Lang pour terminer son film : la recherche de l’actrice parfaite pour le rôle de Maria et du Robot, et des magouilles du parti nazi pour le gagner à leur cause. La compagne de celui qui réalisera bien plus tard, Moonfleet, Théa Von Harbou, n’est pas non plus indifferente à l’idélogoie nazi. L’auteur montre comment Rudoplh Hess l’approche, puis tente de lui montrer qui est le plus fort. Mais, ici, grâce à l’aide d’un homme de l’ombre, ennemi du parti justement, Lang résiste et filme son long-métrage. Il réussit son pari, mais, au final, la version de 1927 sera censurée, et le film un véritable échec.
L’autre histoire intéressante dans cet album, concerne Brigitte Helm, jeune secrétaire que Lang veut pour jouer les rôles phares de Métropolis. Elle est marquée par le tournage et refuse le rôle principal d’un film intitulé L’ange Bleue… Elle doit alors fuir la folie nazie.
Pécau décrit bien les doutes et la ténacité de ces personnages. Cette histoire montre aussi les coulisses d’un tournage. Ce titre, outre d’être un récit servi par un bon suspense se permet d’être un bon thriller et une très bonne surprise.

J’apprécie aussi le travail graphique de Androcik et Mavric. Ils font de l’excellent ouvrage, recréant à merveille le Berlin de l’époque et nous donnant l’impression de se retrouver sur le tournage.

Un album qui ne m’a pas déçu. Une histoire intéressante et instructive que je vous recommande.

 

Par BERTHOLD, le 13 septembre 2017

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