L'été diabolik

C’est au cours d’un banal match de tennis que la vie d’Antoine, 15 ans, va basculer. Une balle de match contestée par le père de son adversaire, une course poursuite dramatique en voiture, une rencontre étrange où il est question d’un agent secret soviétique, son été 1967 sera riche d’émotions, de surprises et de questions qui ne trouverons de réponses que bien des années plus tard.

Par olivier, le 21 janvier 2016

Publicité

Notre avis sur L’été diabolik

Ce sont des circonstances parfois fort banales qui peuvent faire basculer toute une vie, un homme croisé par hasard, un repas au restaurant, une jeune femme qui initie le jeune Antoine aux plaisirs du sexe et aux substances hallucinogènes et qui traine un passé sulfureux et au-dessus de tout cela plane l’ombre d’un fantôme masqué.
Il faudra bien du temps au jeune homme pour ré-agencer tous les éléments qui viennent bousculer son existence.
Thierry Smolderen nous plonge dans un thriller d’espionnage où les pistes se multiplient, concentrées autour du jeune Antoine. Les événements et les personnages énigmatiques qui font irruption dans sa vie bourgeoise bien réglée, le rôle de son propre père dans ce tourbillon mortel, l’amour physique et l’amitié vont transformer son été en un kaléidoscope de sentiments et d’émotions.
Si la trame du thriller est menée avec brio, le récit intimiste l’est tout autant, l’un étant porté par l’autre en une étroite et brillante ordonnance.
Récit initiatique tout autant que polar, Antoine trouvera sa catharsis dans l’écriture du roman de cet été, un roman qui lui permettra de découvrir, quelques vingt ans plus tard de surprenantes réponses aux faits qui se produisirent alors.

Un album étonnamment surprenant et portant totalement familier tant le dessin convoque des réminiscences culturelles qui font parties de notre imaginaire visuel. L’ambiance pop, très sixties recréée avec maëstria par Alexandre Clérisse, attentif au moindre détail, voiture, musique, fringues, jusqu’aux revues qu’Antoine dévore dans une ambiance de libéralisation des mœurs pré soixante-huitarde apparait d’une incroyable modernité.

Un album élégant, mystérieux et diabolikement captivant.

Par Olivier, le 21 janvier 2016

Publicité