EPERVIER (L')
Tempête sur Brest

Le corsaire Yann Le Kermeur dit "l’Epervier" poursuit son équipée qui doit lui permettre de libérer l’équipage de la "Méduse". Alors qu’il prend d’assaut le fort isolé de Berthaume, point stratégique pour la navigation des bateaux, et tente une incursion en la citadelle de Brest, Marion, sa petite amie, est arrêtée et condamnée à être déportée. Agnès de Kermellec, quant à elle, se remet progressivement de son altercation sauvage avec son cousin Hervé de Villeneuve. Ce dernier qui, fort de ses investigations nocturnes au sein de la demeure des Kermellec, s’associe avec le Marquis de la Motte de Kerdu pour la récupération d’un trésor aztèque. "L’Epervier" n’est pas encore au bout de ses peines.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur EPERVIER (L’) #3 – Tempête sur Brest

La longue quête de justice entamée par le protégé du roi se poursuit au travers d’un plan dont la teneur est connue uniquement de Yann Le Kermeur et… de Patrice Pellerin. La tempête à laquelle ce dernier nous a préparé n’est pas loin d’éclater sur le littoral rocheux de la Bretagne et au coeur de la cité brestoise.

Si l’Epervier est motivé pour recouvrer sa dignité, il en est d’autres, au sein même de l’équipe du jeune chevalier, qui voguent d’avantage pour leur propre compte. De fait, l’appât de l’or est plus fort que la sauvegarde des incarcérés et la trahison prend corps. Patrice Pellerin abonde son récit en multipliant les pistes et évite le piège de la platitude. Il gère de front la destinée d’un bon nombre de personnages hauts en couleur et d’une très grande fierté. Ces expressions caractérielles se ressentent parfaitement et viennent cingler notre vision au point d’en transcender le récit.

L’intrigue présente s’inscrit parfaitement dans le moule des deux premières et avance progressivement. Un tournant est toutefois observé en fin d’album qui nous permet, grâce à cette suspicion de trésor antique, de voir tous nos protagonistes prendre la direction de cieux plus exotiques.

Patrice Pellerin, en grand spécialiste d’équipées historiques (on lui doit des épisodes de "Barbe Rouge" ou encore les 3 premiers tomes de "Les aigles décapitées") fait preuve d’une polyvalence remarquable. Maniant son récit avec brio, il parfait son talent en réalisant des dessins d’une grande justesse. On peut remarquer qu’il fournit un gros travail de restitution au niveau des paysages bretons et des navires trahissant une documentation indispensable.

Allez mes mignons, le vent est favorable pour une nouvelle équipée de ce sympathique Yann Le Kermeur. Plongez avidement dans ses aventures, vous ne le regretterez pas ! Avel vat !

Par Phibes, le 13 juin 2008

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