EPERVIER (L')
Le trésor du Mahury

Ayant atteint les côtes sablonneuses de la Guyane, Yann retrouve les repères de son enfance passée dans cette colonie française. Grâce à un appui autochtone, il repart sur les traces de la "Méduse" et du Marquis de La Motte. Ancré près de l’embouchure de Mahury, le navire en question est en pleine agitation due à des recherches sous-marines lancées par l’aristocrate pour retrouver le fameux trésor de feu le Comte de Kermellec. Malheureusement, les mésaventures antérieures inculpant l’Epervier sont arrivées aux oreilles de la puissance locale qui l’arrête et l’incarcère. Mais c’est mal connaître ce dernier qui, assisté par ses amis et couvert par l’autorité suprême des jésuites, s’enfuit. Il n’a qu’un seul but, celui de prouver son innocence tout en dénonçant les malversations de La Motte.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur EPERVIER (L’) #5 – Le trésor du Mahury

Nous assistons à un changement radical de décors puisque l’Epervier a traversé l’Atlantique pour échouer sur les côtes de l’Amérique du Sud et plus particulièrement sur celles de la Guyane. La quête de ce chevalier sous fonds de chasse au trésor touche pratiquement à sa fin, la "Méduse" et son équipage étant à portée de main de celui-ci.

Patrice Pellerin délaisse le pont des bateaux pour se focaliser sur l’exotisme de la colonie française. Il nous expose rapidement, au travers de son récit, l’organisation administrative et religieuse de cette vaste région en faisant intervenir les principaux personnages qui la dirigent.

L’auteur transforme l’Epervier en fin stratège et nous démontre en cet épisode son habilité à constituer un piège tout à fait plausible. A tour de rôle, tous les protagonistes récurrents recroisent le chemin chaotique du jeune corsaire. L’histoire prend une direction qui lui est favorable et qui laisse présager un happy end. Mais attention, rien n’est joué, il reste encore un épisode.

La Guyane n’a pas de secret pour le fameux dessinateur qu’est Patrice Pellerin. Habile pour décrire l’immensité océane, il affiche également son talent à croquer des paysages exotiques dans toute leur splendeur. Selon des plans très ouverts, il exalte la beauté sauvage de ce territoire luxuriant avec une précision caractéristique. Le découpage des vignettes sortant légèrement du cadre classique trahit une volonté de renouveau et, accompagné par des couleurs superbes, donne à cette aventure une bouffée d’air des plus agréables.

Branle-bas de combat, la "Méduse" va retrouver les siens grâce à son capitaine qui l’a trop longtemps esseulée. Ouvrez les écoutilles, et suivez le long sillage de ce corsaire au grand cœur dont les aventures vous dépayseront aisément !

Par Phibes, le 19 juin 2008

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