ENVOLEE SAUVAGE (L')
La Dame Blanche

En 1941 dans un petit coin paumé de la France, on se sent loin de la guerre et de ses horreurs. Jeune orphelin, Simon est passionné par les oiseaux. Mais l’antisémitisme arrive dans le village et rappelle rapidement à Simon qu’il est juif.
Obligé de fuir à la montagne afin de ne pas être déporté, il n’en est pas moins à nouveau rattrapé.
Une Dame Blanche lui apparaît à plusieurs reprises. Ce prédateur est-il de mauvais augure ou un ange gardien?

Par aub, le 1 janvier 2001

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3 avis sur ENVOLEE SAUVAGE (L’) #1 – La Dame Blanche

J’ai été littéralement époustouflé par cet album. Non seulement le dessin est superbe, mais le scénario lui aussi est très réussi. Une force énorme se dégage de cet album. On est pris de frissons, on a peur, on craint le pire pour Simon et sa famille, on vit les événements avec lui, on retient sa respiration, mais aussi on sourit, on déborde de joie.
Les textes sont souvent regorgeant de poésie et pleins de douceur, ils sont lisses et durs à la fois.
J’ai vraiment ressenti toutes les émotions de l’histoire, j’ai dévoré l’album sans m’arrêter une seule seconde, et hélas on arrive trop vite à la fin. L’on a besoin urgemment d’en connaître la suite et la fin, tellement la situation dans laquelle les auteurs laissent nos personnages est sujette à des événements terribles.
Les illustrations sont très réussies aussi, elles correspondent à merveille à la dureté de cet album, mais sont aussi à la fois douces car il s’agit quand même d’une histoire vécue par un enfant.
Une bien belle découverte de cette rentrée 2006.

Par AUB, le 5 septembre 2006

L’envolée sauvage ressemble à toutes les histoires de guerre avec ses héros, ses injustices, ceux que le hasard va aider et les malchanceux, ceux qui ont la poisse. Cette histoire est intéressante dans son esprit de « solidarité » à la Gavroche où les enfants se soutiennent dans la fuite et s’envolent comme des oiseaux au premier bruit.

Les personnages sont très vite attachants et le rythme rapide donne envie d’aller au bout du premier tome sans dire ouf.. Mais ça serait sans doute perdre le bénéfice des détails posés ça et là comme notamment le tatouage d’un numéro sur le bras du grand-père, souvenir bien connu des camps de concentration.
Alors, sans colère, ni violence, le narrateur raconte un souvenir douloureux avec beaucoup de richesse et de délicatesse sous les traits d’un enfant qui fait tant penser aux héros de ces grands films tels que « Au revoir les enfants » de Louis Malle par exemple.

L’environnement est un atout supplémentaire à cette série, parlant espace et campagne, chants d’oiseaux et présages naturels. Le dessin et les couleurs ont beaucoup de charme et laissent présager un bel avenir au dessinateur. L’ensemble est une belle surprise et nous attendrons patiemment la suite avec un petit coup de cœur pour bien démarrer.

Par MARIE, le 3 février 2007

En voilà une bonne surprise que cet album ! Les bandes dessinées se déroulant pendant la seconde guerre mondiale sont très nombreuses mais, je crois ne pas me tromper, en disant que c’est la première qui a pour thème principal l’antisémitisme en France. Rien que pour cela, il faut la saluer !
Bien sûr il y a des invraissemblances : les deux gendarmes venant chercher le héros semblent plus être de gentils facteurs que des hommes au service de Vichy. On peut aussi noter les pleins phares…à cette période c’est impossible. Et puis il faut choisir, soit on est dans une région de tuiles, soit dans une région d’ardoises. Mais ce ne sont que des détails et le tout fonctionne très bien… Les personnages sont attachants et l’histoire très poétique. C’est très agréable à lire et on passe vraiment un bon moment.
Une dernière petite critique tout de même : il est dommage que le scénariste face d’un des personnages juifs un vaurien. Cela atténue le message qu’il veut faire passer.

Par Julien Derouet, le 12 février 2007

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