AUBERGE DU BOUT DU MONDE (L')
Les Remords de l'Aube

L’aubergiste continue à raconter son histoire à Edgar de Saint-Preux.
Le village breton de Trébernec est rongé par un mal mystérieux, mais qui n’atteint que les ouvriers de la conserverie, et les pêcheurs qui l’alimentent. Leur comportement devient inquiétant, le regard apathique … Pendant ce temps à l’auberge, la vie suit joyeusement son cours : maintenant que sa fille Iréna est revenue, Maître Gaënec a le sourire. Yann et le petit Merwin le secondent activement.

La conserverie semble être à son apogée. Mais une nuit de terribles créatures sortent de la mer et emmènent toutes les personnes malades, justement. Elles attaquent aussi l’auberge. Pendant que l’aubergiste et Merwin sont protégés par des petites créatures, Iréna et Yann se battent. Celui-ci est sérieusement blessé. Soigné par Iréna, il est remis rapidement sur pied.

Mais la conserverie est fermée, la région mise en quarantaine et bientôt aussi Iréna et Yann sont arrêtés au motif de sorcellerie. Merwin et le père d’Iréna les délivrent, et le jeune couple est bien décidé à tirer cette affaire au clair et en découdre avec Monsieur de Baronie, à lui demander des comptes. Arrivés à son manoir, ils vont aller de surprise en surprise …

Par beuleu, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur AUBERGE DU BOUT DU MONDE (L’) #3 – Les Remords de l’Aube

Suite et fin de cette passionnante trilogie de qualitéS : qualité dans le dessin et les couleurs de Patrick Prugne, qualité dans le scénario de Tiburce Oger.

J’aime vraiment quand c’est le dessinateur qui met en couleur ses propres planches. Cela allonge souvent le délai de sortie entre 2 tomes, mais l’attente en vaut la peine. Le trait et la couleur sont intimement liés, se sublimant l’un l’autre. Ici c’est le cas, et le rendu est absolument formidable. Les ambiances diverses sont parfaites. Le crachin vous pénètre au plus profond des os, mais les moments plus légers sont lumineux. Quelle finesse dans ce trait !
Tout ça est très actuel, mais je ne peux m’empêcher de retrouver des similarités, notamment dans les couleurs, avec les oeuvres bretonnes d’artistes de la fin du XIXè siècle. Pour moi, cela ajoute au charme des planches.

Quant au scénario, la Bretagne est toujours un lieu propice pour mettre en place des histoires mystérieuses et captivantes, et en voilà ici encore un bel exemple. Déjà pour le fond, les ingrédients classiques figurent en bonne place, mais le dénouement est assez inattendu, et la chute tout autant. Je ne peux hélas vous en dire plus pour préserver l’effet de surprise. Tiburce Oger a su nous livrer un conte original, digne des plus belles légendes bretonnes, une histoire dense en événements et en sentiments, mais sans sentimentalisme. Et sur la forme, St Preux coupe à peine l’aubergiste dans ses propos et cela coule tout seul.
De plus, la petite introduction comme quoi c’est une histoire vraie et non inventée renforce le côté mystérieux de l’affaire. Tout est dans le détail !

Au final, cette trilogie mérite vraiment une place dans les bibliothèques d’amateurs de fantastique ou tout simplement de belles histoires. C’est une réussite complète !!!

Par Beuleu, le 23 mai 2007

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