L'art de Jirô Taniguchi

 
L’art de Jirô Taniguchi ne trompe pas sur la marchandise : comme son nom l’indique, c’est un recueil de dessins que le mangaka a réalisés tout au long de sa carrière ; carrière qui d’ailleurs, à la date de cet avis, n’est pas encore terminée. Passé maître dans les oeuvres faisant graphiquement la part belle aux paysages et aux animaux, Jirô Taniguchi s’est également attaché à brosser des portraits de personnages différents, des plus rustres aux plus subtils. Le Japonais est un auteur réaliste qu’on pourra qualifier de complet à bien des titres : parce qu’il est à la fois scénariste et dessinateur, parce que son dessin a atteint des sommets de finesse et de précision, parce qu’il s’est ouvert à la bande dessinée européenne et a su s’en inspirer dans ses réalisations. Enfin parce qu’il a abordé bien des registres, allant de l’érotisme au polar, de l’animalier au culturel traditionnel, de la science fiction à l’intimiste ou à l’aventure, et ce à travers de longues sagas ou des récits courts…
 

Par sylvestre, le 11 février 2017

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Notre avis sur L’art de Jirô Taniguchi

 
C’est au format paysage que cet album est paru, comme ce fut le cas pour son album Venise, publié peu auparavant. Après un avant-propos (traduit en trois langues) pour lequel sont intervenus Benoît Peeters et Natsuo Sekikawa, place est faite à de nombreux extraits de l’oeuvre du mangaka Jirô Taniguchi, y compris quelques raretés et quelques inédits parmi lesquels un a été spécialement réalisé pour cet ouvrage.

Dans l’esprit des gens, un manga est plus généralement une bande dessinée en noir et blanc ; quoiqu’il n’est pas impossible de trouver des titres totalement en couleurs, et notamment dans la bibliographie de l’auteur qui nous intéresse présentement. L’art de Jirô Taniguchi ne rassemble (à part deux ou trois planches) que des dessins en couleur.

Ce n’est pas dans l’ordre chronologique que ces dessins sont présentés. On y retrouvera tous ces titres qu’on connaît de l’artiste et qui ont tant marqué le public français (Le sommet des dieux, Blanco, Le gourmet solitaire, Quartier lointain et bien d’autres), mais aussi quelques crayonnés et d’autres travaux moins connus dont un hommage à Blueberry ; à feu son ami Giraud.

La plupart de ce qui nous est présenté dans ce livre a fait l’objet d’une exposition en janvier 2015 au FIBD d’Angoulême. On pourrait donc sans trop se méprendre qualifier cet artbook de catalogue de l’exposition ! Enfin, inutile de préciser que ce superbe recueil est un must pour les fans du Japonais qui, en en signant la postface, nous a en outre laissé une de ses dernières communications puisqu’à la date de cet avis, on a appris que Jirô Taniguchi était malheureusement décédé…
 
 

Par Sylvestre, le 11 février 2017

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