L'arbre aux asticots

Bébert est un jeune garçon, issu d’une famille très pauvre mais laborieuse. Il exerce toutes sortes de petits métiers pour aider sa famille à subsister, occupations parfois étranges à nos yeux mais qui, à la fin du XIXème siècle, ne l’étaient pas tant que cela pour les enfants.

Par olivier, le 1 juillet 2010

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Notre avis sur L’arbre aux asticots

Entre un papa chiffonnier, une maman repasseuse, une jeune sœur infirme et un grand frère vendeur de lacets, Bébert est le champion de la débrouillardise. Il multiplie les activités qui rapportent quelques sous à une époque où l’école n’est pas obligatoire et où les gamins de dix ans sont les petites mains de la société.
Mais, ne vous y trompez pas, il n’y a aucun misérabilisme dans l’histoire de Simon Hureau, L’arbre aux asticots n’est pas un récit à faire pleurer dans les chaumières.

La narration est plus proche de Zola que de Victor Hugo, le tout saupoudré d’une pointe d’espoir et de plaisir. Simon Hureau se fait l’écho d’un autre temps, sans sombrer dans le "c’était tellement mieux avant" parce que la vie de ce petit Bébert n’était pas tellement enviable par rapport à celle de ces enfants qu’il aperçoit jouant dans le square.
Le dessin très fin, précis qui fourmille de détails comme autant de miniatures s’est totalement affranchi des cases. Les yeux passent d’une scène à l’autre dans un espace où voix off et images guident le lecteur dans une énumération à la Prévert de ces tâches ingrates et peu lucratives.

Une nouvelle friandise dans la collection BN².

Par Olivier, le 1 juillet 2010

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