APPEL DES LÉGENDES (L')
Opération Claymore

En 1988, au nord de la Turquie, une escouade de militaires se voit, aux abords du temple légendaire de Jason et les argonautes, décimée par une meute de faunes et de satyres. 20 ans plus tard, à Paris, le patron de l’agence gouvernementale du Groupe d’Intervention Cryptozoologique (GIC), embauche Cathya Mac Findly, une sémillante jeune femme adepte de mythologie celtique. Emballé par ses aptitudes avérées, il lui confie la direction de la section Phoenix qui a pour but de régler activement les problèmes liés à l’interaction dévastatrice du monde réel avec celui de l’invisible. Aussi, il ne tarde pas à lui proposer une première mission, celle d’aller récupérer en Ecosse d’entre les mains d’Arawn le sombre, l’épée mythique, Excalibur. L’épopée que la nouvelle recrue va vivre avec son équipe va dépasser tout qu’il est possible d’imaginer.

 

Par phibes, le 19 décembre 2010

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Notre avis sur APPEL DES LÉGENDES (L’) #1 – Opération Claymore

Après avoir œuvré ensemble sur un one-shot intitulé L’ombre des anciens paru aux éditions "Pointe Noire", Eric Pailharey et Frédéric Vignaux se retrouvent pour se lancer, chez Drugstore, dans une nouvelle saga qui devrait se décliner en plusieurs diptyques (1 par mission) et qui fleure bon la mythologie générale couplée à l’action la plus pure.

Ce premier épisode est, comme il se doit, celui qui assoit les bases de la série. En effet, alors qu’il ouvre rapidement les bans de la première mission (voir le sous-titre), il présente les personnages récurrents qui devraient nous accompagner tout au long des péripéties contées. A cet égard, bien que la gente masculine soit des plus représentatives, il en ressort que la première place est attribuée à une jeune et belle femme, Cathya Mac Findly. Volontaire, érudite, énergique, sexy et mystérieuse, tout y est pour qu’elle incarne le personnage clé. Mais elle n’est pas seule aux commandes puisqu’elle est associée à un autre protagoniste, masculin celui-ci, Vincent Goldaux, doté d’un don des plus rares, celui de rendre visible le peuple féerique.

Côté récit, Eric Pailharey l’établit sur l’existence inédite d’une agence gouvernementale souterraine, spécialisée dans la chasse au surnaturel à la manière des Men In Black. Celle-ci a la possibilité moyennant quelques incantations de faire apparaître sur ce qui est invisible pour le commun des mortels.

L’ensemble est de qualité et, bien qu’il fasse appel à des thèmes surexploités dans la bande dessinée, reste très plaisants à lire. Certes l’intrigue générale n’atteint pas des sommets d’originalité surprenants mais l’action a sa place et permet de faire des rencontres bien amenées avec des personnages et objets mythiques, dont l’évocation fera indubitablement écho chez le lecteur. A ce titre, les échanges qui en découlent sont d’une force attrayante, de par leur surdimensionnement et les nombreux faits d’armes et explosions qu’ils générèrent.

Le travail de Frédéric Vignaux (dessins et couleurs) est très soigné et de fait, bénéficie d’un attrait indéniable. Son trait est stylé et révèle une maîtrise qui traduit à merveille, dans un découpage clair, la volonté du scénariste.Ses personnages ont du charisme, Cathya en tête, font preuve d’une expressivité convaincante. Il est à noter que la partie mythologique du dessin fait l’objet d’un travail qui agit sur la démesure et la magie, dans des planches éclatées de grande beauté. De même, l’énergie de l’artiste semble palpable par la sensation de mouvement induite par des transitions rapides et somme toute bien orchestrées.

Un premier opus alléchant qui allie réalité et mythe celtique dans une mixité énergique bien probante.

 

Par Phibes, le 19 décembre 2010

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