APOGEE DES DRAGONS (L')
Le Calice de Thulé

Agissant sous l’égide de l’Ordre des Dragons, l’archéologue Ernst Schäfer a retrouvé Eva Wilson, certes physiquement diminuée à la suite de l’usage de la Lance de Lug mais prête à poursuivre leur mission contre la loge de Thulé. En effet, leurs ennuis sont loin d’être terminés car Adolf Hitler qui a échappé à la mort a rejoint le peuple souterrain de Thulé et se prépare à remplacer le Grand Maître disparu. Pour cela, il doit boire au Calice de Thulé, ce qui lui permettra d’obtenir la puissance nécessaire pour mettre l’humanité à ses pieds. Aussi, Ernst et Eva, accompagnés d’un tout petit groupe de partisans sont décidés coûte que coûte à empêcher l’irréparable malgré la réprobation de Churchill. Et pour plus d’efficacité dans leur action, il s’octroie le privilège de bénéficier de la toute puissance d’un bâton de pouvoir ayant appartenu en son temps à un redoutable émir nommé Tamerlan. Mais sera-ce suffisant pour contrer Hitler et ses nombreux alliés de Thulé ?

Par phibes, le 27 mars 2013

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Notre avis sur APOGEE DES DRAGONS (L’) #2 – Le Calice de Thulé

On retrouve le sympathique couple pour lequel on a pu apprécier l’audace dans la série mère intitulée L’Ordre des Dragons, série chapeautée par Jean-Luc Istin et dessinée par Denis Rodier. Ce nouveau cycle qui s’installe juste après la première équipée, au lendemain de la seconde guerre, est repris par le productif Eric Corbeyran qui a conservé avec lui le dessinateur de la première heure et qui nous a permis, avec le précédent opus,de replonger dans le conflit entre la fameuse organisation occulte et la Loge de Thulé.

Avec ce tome, l’Ordre des Dragons, réduit sur le terrain à une petite équipe menée par l’archéologue Ernst Schäfer, revient livrer son dernier combat contre son adversaire patenté, le peuple de Thulé associé à Adolf Hitler. L’affrontement fantastique en question qui nous est dévoilé se veut pour le moins animé mais se découvre dans des péripéties qui manquent un tantinet de plausibilité et qui versent dommageablement dans la facilité. Que ce soit dans la façon que s’organise la mission de Schäfer, dans la manière trop aisée de trouver et de récupérer l’artefact qui se substitue à la Lance de Lug, dans l’intervention de la seule survivante des Atlantes aux explications trop verbeuses sur les dérives de son peuple avec les Promères, dans le combat final, trop déséquilibré, le lecteur ne trouvera peut-être pas la consistance à laquelle Corbeyran, en grand humaniste et grand conteur d’aventures aux saveurs savamment mélangées (mythologie et Histoire), a su par ailleurs nous habituer. Certes, l’intrigue y est mais n’arrive pas à emporter la totale adhésion du lecteur.

Pourtant, côté graphisme, Denis Rodier peut se targuer de faire du bon boulot. Son style réaliste reste d’un abord très agréable, nous permettant au passage d’appréhender ses aptitudes à créer des personnages fantastiques très intéressants. On sent que cet artiste a le sens du détail et qu’il le restitue dans des dessins habilement vieillis par une colorisation adaptée au charme avéré.

Une fin de diptyque en demi-teinte qui reste évidemment appréciable par les adeptes des aventures fantastico-historiques.

Par Phibes, le 27 mars 2013

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