ANGE ET LE DRAGON (L')
Et la vie ne sera que vénéfice

 
Aucune année ne passe depuis la mort de Licomte sans qu’Hanaé ne soit prête pour le rendez-vous annuel de six minutes dont elle peut profiter avec lui. Le reste du temps, tout n’est qu’attente de ces furtifs instants de bonheur pour la triste jeune femme. Aussi, exténuée par ce qui était devenu son supplice et poussée par la sorcière Hortensia à ne pas sombrer, Hanaé va aller brûler sa vie à la recherche de la Reine-Spectre et du savoir qui briserait son maléfice…
 

Par sylvestre, le 1 mai 2011

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Notre avis sur ANGE ET LE DRAGON (L’) #2 – Et la vie ne sera que vénéfice

 
On était prévenu que cette suite mettrait un certain temps avant de paraître (voir notre interview de février 2007), aussi fut-ce une excellente surprise de voir qu’enfin, ce tant attendu tome 2 était disponible !

Il commence dans les salons de Netherfield, lieu différent de ceux qui faisaient le décor de la toute dernière planche du tome 1, mais bien que l’ambiance y soit pour le moins nouvelle et inattendue, le graphisme – passerelle entre nos yeux et le scénario – nous est lui redevenu très vite familier. Il faut dire qu’on avait été convaincu par les capacités, par le pouvoir du dessin 3D de Lalie, et avoir ce nouveau rendez-vous avec… est un peu comme une fête puisqu’on le vit comme une nouvelle rare occasion de voir quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de voir ailleurs ! Et notre attente est récompensée : si sur certaines vignettes quelques textures font trop plastique, trop artificiel, la majorité des visuels est faite de manière formidable. Les ombres et les lumières sont maîtrisées ; regardez les pavés mouillés, dorés par les rayons du soleil couchant… Observez aussi les écailles des dragons et les peaux ridées des vieilles sorcières : elles sont telles qu’on croirait pouvoir en sentir la rugosité rien qu’en touchant le papier ! Quant à la peau de la belle Hanaé et aux reflets de lune sur les larmes soulignant les courbes de son doux visage : quelle sensualité !!! Oui, une fois de plus, l’appel à l’informatique côté dessin se ressent, il crève même l’écran, mais il sait se faire le serviteur du propos : nos yeux ne le regardent pas comme une curiosité en s’arrêtant sur sa surface, ils vont au-delà et parviennent à nous faire plonger dans l’histoire.

Ce tome 2 propose la suite du récit et sa fin. Entre tristesse résignée et passion furieuse, entre le froid glacial qui va envahir le cœur d’Hanaé et l’enfer du feu des dragons, entre caresses et griffures ou morsures, le scénariste Téhy nous mène jusqu’à la conclusion de son triste et beau conte fantastique, composant sur la question de la difficulté de vivre séparé d’un être cher perdu à tout jamais.

C’est touchant, c’est puissant, c’est expressif et beau… Fantasy et informatique font bien bon ménage dans cette série à peu d’autres pareille. Bravo aux auteurs pour leur fructueuse collaboration !
 

Par Sylvestre, le 15 mai 2011

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