L'Ange de Budapest

 
Lorsqu’il a appris dans le journal qu’un dénommé Pétrov avait été nommé ambassadeur de Russie à Budapest, John Angel n’a pas hésité un instant : quittant précipitamment les Etats-Unis où il s’était installé et avait fait fortune, il a pris le premier vol pour la Hongrie. Là-bas, il avait rendez-vous avec son passé. Et un compte à régler…
 

Par sylvestre, le 18 mai 2019

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Notre avis sur L’Ange de Budapest

 
L’insurrection de Budapest a eu lieu à l’automne 1956. Le peuple est descendu dans la rue pour protester contre le régime communiste hongrois mais très vite l’URSS a envoyé des soldats qui, dans le sang, ont fait taire cette rébellion. C’est dans le contexte de ce soulèvement populaire historique que se déroule cette bande dessinée L’Ange de Budapest.

Cette histoire de "plat qui se mange froid" est somme toute assez banale : c’est le récit d’un homme qui se venge de nombreuses années après les faits. Si ce n’est l’intérêt des (superficiels) rappels historiques et des reconstitutions de scènes de guerre urbaine, le scénario n’est donc pas si original que ça et le récit ne s’apparente au final qu’à un vulgaire règlement de compte entre gangs. Avec rancunes, trahisons, ralliements, avec espions opportuns qui font avancer les choses à toute allure, avec un zeste de romance, aussi…

L’autre déception, c’est le dessin. Car outre le fait qu’on a parfois du mal à reconnaître les personnages d’une vignette à l’autre, le tout est malheureusement très froid, très raide ; à cause de volumes, de proportions ou de perspectives mal maîtrisés. A cause de certaines couleurs, aussi, qui donnent à cette BD des airs surannés. Enfin, le choix de laisser en caractères cyrilliques les très nombreux textes dits en russe et de placer en pied de vignettes leurs traductions rend la lecture plus pénible même si l’intention est louable.

Au final, l’impression qu’on garde de L’Ange de Budapest est donc mitigée sur bien des points. C’est dommage car les auteurs hongrois Gabor Tallai et Attila Futaki avaient sûrement à cœur de nous parler de ce traumatisme national en le mettant en scène dans une fiction d’action. Mais ce n’est pas très convaincant ; alors que le dessin de couverture, dans le style "vieille affiche de propagande à la soviétique" était prometteur.
 

Par Sylvestre, le 18 mai 2019

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