AMBULANCE 13 (L')
Gueule de Guerre

Louis Bouteloup a été grievement blessé et défiguré lors d’une escarmouche sur le front alsacien. Même une opération ne pourra lui rendre son visage d’avant. Un de ces anciens camarades de l’Ambulance 13 a une idée. Il va quérir les talents d’artiste d’Emilie pour lui "reconstruire" son visage. Mais, Bouteloup a été mis hors cadre de l’armée. Il a peur d’affronter les réactions des civils et surtout, d’Emilie.
Pendant ce temps, aux portes de Paris, l’armée allemande a mis en place une énorme pièce d’artillerie pour bombarder la capitale française…

 

Par berthold, le 13 octobre 2015

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur AMBULANCE 13 (L’) #6 – Gueule de Guerre

Gueule de Guerre clôt le troisième cycle des aventures de L’Ambulance 13, ou plutôt du lieutenant Louis Bouteloup et de quelques uns de ses anciens camarades.

Avec ce tome, Ordas aborde le sujet des gueules cassées et du retour difficile de ces mutilés à la vie civile. Il nous raconte comment Louis Bouteloup, défiguré, doit affronter son infirmité. Il nous montre aussi l’évolution entre l’officier de l’Ambulance 13 et Emilie qui lui fabrique ce masque pour lui redonner visage humain.
Mais Ordas ne se focalise pas que là dessus. Il nous parle des derniers affrontements meurtriers en ce début d’année 1918 où nous retrouvons Satan devenu aumônier et Finquetti, toujours sur le front. Nous sommes aussi témoin des tirs meurtriers d’une des "Berthas" sur Paris. Ce qui risque d’avoir de graves conséquences pour la suite des aventures de Bouteloup.
Ordas fait monter la pression dans ce récit où nous entrainant dans les tranchées, nous faisant assister aux décisions des officiers au sujet de la suite de la bataille, de la vie à l’arrière, du retour du capitaine Henri Favre, aviateur, et de ce qui se déroule autour de la Bertha, ce gros canon dont la cible est Paris.
Et quel final ! J’en suis encore sous le choc…

Quand à Mounier, son boulot est toujours aussi remarquable. Son coup de crayon toujours aussi étonnant. Il nous plonge dans l’horreur de la guerre, dans ce drame qui se joue au cœur des tranchées, au plus près des soldats et surtout, il met bien en avant le rôle de ces infirmiers. Grâce à son talent (et celui d’Ordas), nous comprenons mieux le rôle de ces ambulances, de ces docteurs et infirmiers, qui risquaient leur vies pour sauver celles des autres.

A la fin de ce tome, le cahier documentaire de 8 pages nous instruit sur la chaine d’évacuation du service de santé des armées. C’est vraiment passionnant.

La lecture de ce sixième tome de l’Ambulance 13 est toujours aussi recommandée. C’est un très bon récit, une bande dessinée de grande qualité à côté de laquelle il ne faut pas passer, pour mieux comprendre la Première Guerre Mondiale et le rôle primordial de ces personnels de Santé.

Par BERTHOLD, le 13 octobre 2015

Publicité