L'Aimant

Pierre, étudiant en architecture, plaque sa thèse sur les thermes de Vals après qu’il ait fait une mystérieuse crise. Il a détruit tout son travail, arrêté ses études et a décidé de partir pour la Suisse. Il veut voir de ses yeux ce bâtiment qui l’obsède tant et comprendre ce qui le fascine dans cet édifice qui trône au coeur des montagnes. Il en est persuadé, le lieu cache un secret.

Par legoffe, le 5 octobre 2020

Notre avis sur L’Aimant

Fils d’un architecte, Lucas Harari a lui-même failli embrasser la même voie avant de rejoindre, finalement, les Arts Décoratifs de Paris. S’il a déjà travaillé comme illustrateur dans différentes publications, « L’Aimant » est sa première bande dessinée publiée.

Et, pour une première, l’auteur marque les esprits. Le livre, tout d’abord, est particulièrement spectaculaire. Un grand format, plus de 140 planches et une qualité d’impression haut de gamme, nous avons affaire ici à un objet qui séduira déjà les amateurs de beaux livres. Les éditions Sarbacane ont soigné leur effet, mettant vraiment en valeur le travail de Lucas Harari.

Il faut dire que ce dernier ne s’est pas ménagé à la tâche. Il réalise des planches spectaculaires, utilisant la ligne claire avec brio. Puisqu’il est souvent question d’architecture, saluons la maîtrise de Harari pour réaliser les perspectives et rendre ainsi un bel hommage aux bâtisseurs, à commencer par Peter Zumthor, qui a dessiné les thermes de Vals.

Le découpage est aussi intéressant. Les cases ne sont séparées que par de fines bandes noires. Cela donne un style particulier et, peut-être, un rythme de lecture plus rapide, qui vient équilibrer l’aspect contemplatif d’un certain nombre de planches.

Le choix des couleurs, enfin, est audacieux. Il rappelle certains comics et installe indéniablement un climat mystérieux.

Or, du mystère, il y en a dans ce livre. La BD se partage entre une ambiance proche du polar et des éléments fantastiques dont on se demande s’ils sont « réels » ou bien issus de l’esprit troublé de Pierre. Quel climat étrange… Certes, les choses avancent très doucement, mais le lecteur reste captivé de bout en bout, voulant connaître la vérité sur la légende qui pèse sur les lieux et sur les objectifs du troublant M. Valeret.

Un premier album qui est déjà un coup de maître !

Par Legoffe, le 5 octobre 2020

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