L'Aigle sans orteils

En 1907, Amédée est un soldat qui charrie à dos d’homme du matériel nécessaire à la construction de l’observatoire du Pic du Midi. Il y rencontre Camille, un des scientifiques du laboratoire, passionné par le tour de France, créé en 1903, et se vantant d’être la plus grande épreuve cycliste du monde.
Durant les hivers qui suivent, Amédée devient le livreur quotidien de l’équipe qui reste dans l’observatoire du Pic du Midi. Il affronte le vent, la neige, le froid, la montagne, pour réussir à économiser quelques sous pour s’acheter son premier Alcyon… Mais un jour, c’est la montagne qui est la plus forte : Amédée dort dehors toute une nuit et il se retrouve amputé des 10 orteils… son rêve de devenir coureur du Tour de France s’envole.

Par aub, le 1 janvier 2001

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5 avis sur L’Aigle sans orteils

J’ai vraiment été attiré par cette BD pour de multiples raisons… Tout d’abord il s’agit d’une BD de LAX, cet auteur au talent indéniable, puis la couverture d’un bleu magnifique m’a vraiment attiré l’oeil, mais aussi ce titre quelque peu mystérieux et enfin cet ouvrage qui parait dans la superbe collection Aire Libre de chez Dupuis, une collection qui dorénavant n’a plus besoin de pub pour faire parler d’elle.
Et bien voilà, c’est fait, j’ai lu cette BD, et j’en suis encore tout retourné.
Même si je ne suis pas un passionné de vélo, même si le Tour de France n’est pas le sport que je regarde le plus à la télé, même si je n’y connais vraiment pas grand chose en compétition à pédale, j’ai été littéralement happé par cette BD.
Tout d’abord le dessin de Lax est d’une qualité exceptionnelle, son trait fin et la précision du détail, mais aussi la finition dans les visages des personnages et dans leur regard font de cette BD une pure merveille.
Du côté de l’histoire, elle est très prenante et nous elle entraîne très rapidement aux côtés d’Amédée que l’on a envie de soutenir tout au long des quelque 78 pages… Les talents de narration et de dessin de Lax nous empêchent de décrocher de cette lecture.
Les paysages, les personnages, les décors, mais aussi les couleurs forment un ensemble superbe, et le tout combiné à cette histoire de surpassement de l’homme font de cette BD, certainement, le chef-d’oeuvre de Lax.
Vous l’aurez compris, voici pour moi, l’album de ce premier trimestre 2005… Je ne peux que vous conseiller de le lire, vous n’allez vraiment pas le regretter.

Par AUB, le 11 juin 2005

Nouvel album de Lax dans la collection Aire Libre (encore ! ) de son éditeur préféré : Dupuis.
Très à l’aise dans ce format lui laissant une grande liberté de manœuvre, il écrit une histoire profondément humaine, réaliste et remplie d’espoirs. Mêlant l’histoire du tour de France avec ses souvenirs, l’auteur livre un superbe one-shot et décrit les émotions, les douleurs, la volonté des grimpeurs de l’époque. Il y avait déjà les teams et les autodidactes et déjà il y avait cette injuste différence.
Lax profite de ce sujet pour évoquer cette force instinctive que nous avons parfois et qui permet de se dépasser et d’aller jusqu’au but fixé malgré les obstacles plus ou moins infranchissables.
Dans le cas de l’Aigle, le combat mené par l’homme est impressionnant. Il se bat pour poursuivre son rêve et sa volonté finit par l’emmener où il voulait aller.
La combat de cet homme dessiné avec beaucoup de sensibilité est une belle leçon de courage mais aussi un hommage peut être à certains grands sportifs ou découvreurs.. parmi eux, je ne peux m’empêcher de penser à Louis Lachenal, qui fut un grimpeur (escalade en cordée) et qui eut les pieds gelés aussi. Sa douleur l’a vaincu mais il a lui aussi tenté les prothèses à la place de ses pieds.
Et puis il est évident qu’il faut compter avec la présence de son frère handicapé dont il parle dans l’album Les Maux pour le dire.
Le dessin est d’une grande fluidité, les formes sont douces et arrondies, les couleurs sont toutes pastels ou en demi ton. Tout semble discret, sans éclats ni effets, juste de quoi mettre en valeur un récit dur et très riche. Il ne faut pas oublier non plus les détails importants qui jalonnent les pages, notamment l’existence du journal « L’Auto » créé en 1900 et qui devint « L’équipe » après la libération.
D’une grande beauté, cet album est à lire absolument.

Par MARIE, le 17 juin 2005

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un grand fan du dessin de LAX.
Mais quand on apprend que cet album est nominé pour notre prix des rédacteurs, j’y ai jeté un oeil. Et je n’ai pu décrocher que la dernière page du livre tournée.
LAX est un formidable raconteur d’histoire. Une histoire triste à bien des titres. D’une part, on peut regretter que le Tour de France ait perdu son aspect épique avec tous les scandales qui l’ont émaillé. D’autre part, l’épopée, pour ne pas dire l’odyssée d’Amédée est vraiment touchante et pleine d’espoir quand on voit tout ce que ce héros a subi.
Cet album est une grande réussite, une bédé qui ne laisse pas indifférent. Et son auteur mérite amplement le succès qui lui tend les bras.

Par Eric, le 24 janvier 2006

"L’aigle sans orteils" est une très belle BD dont la palette de couleurs peut rappeler celle des vieux journaux et des vieilles photos. Elle met l’accent aussi, sans contrastes, sur l’importance de la force des ennemis d’Amédée; le bleu de la neige glacée, les ocres de la boue des chemins avalés par les roues des vélos… Le trait de Lax rend sympathiques les personnages qui doivent nous le paraitre autant qu’antipathiques ceux dont le rôle l’est : les journalistes exclusifs, les contrôleurs de l’épreuve du Tour de France, le commerçant "rapace"… Cette histoire est une chronique comme je les affectionne, le récit de l’histoire de gens simples. La notion de héros y est présente, mais il est question là de héros au quotidien; ces gens que seules des oeuvres comme cette BD savent rappeler à notre bon souvenir.

Le lecteur que je suis a suivi Amédée "dans la roue". J’ai donc regretté que la fin du scénario soit si brutalement apportée, mais je sais que c’est pour éviter un certain "hors-sujet", pour laisser le lecteur dans l’ambiance de la course cycliste, et pour nous faire participer, à notre niveau, à la douleur d’une destinée comparable à une ascencion sans sommet…

Par Sylvestre, le 2 septembre 2005

JE suis collectioneur de beaucoup de choses se rapportant au cyclisme étant moi cycliste de grandes distances (Bordeaux-Paris,Paris-Brest-Paris,etc…)et là je dois dire que je me suis retrouvé dans ce livre,dans la volonté de vouloir aller au bout de soi même….
J’ai eu du mal à me le procurer mais je ne regrette pas mon achat.
Très bonne BD.

Par JM Marechal, le 2 janvier 2006

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