AGE D'OR (L')
Premiere volume

Le roi est mort et sa fille Tilda s’apprête à lui succéder, malgré ses réticences et les manipulations des nobles dans son dos. Mais soutenue par ses amis Tankred et le loyal Bertil, elle entreprend de mener à bien les réformes qu’elle estime nécessaires pour le bien de son peuple. Mais, en coulisse, son jeune frère complote contre elle et la condamne à l’exil. Réussissant à s’enfuir, Tilda décide qu’il lui faut reconquérir son royaume, animée par une force étrangement sombre. Dans sa fuite, elle devine que son destin est dorénavant lié à "L’âge d’or", un livre oublié dont le pouvoir est si grand qu’il changera le monde.

Par fredgri, le 2 octobre 2018

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Notre avis sur AGE D’OR (L’) #1 – Premiere volume

Depuis son sublime "Les Équinoxes" en 2015, ou même "Portugal" en 2011, Cyril Pedrosa sait se faire attendre et à chaque fois c’est avec régal que nous découvrons ses nouvelles planches.

Pour l’occasion, il s’est associé avec sa compagne Roxanne Moreil pour nous entraîner dans un récit, une aventure pleine de rythme, de rebondissements, dans un moyen-âge fantasmé qui renvoie aux vieux contes, à ces histoires de princesses maudites qui doivent reconquérir leur royaume usurpé par des tyrans !
Comme on peut s’y attendre, c’est avant tout un album qui met en scène une héroïne forte qui se révèle progressivement, qui prend en main son destin, mais qui garde une part d’ombre, une certaine ambiguïté qui la rend fascinante ! Toutefois, on sent se dessiner aussi un propos plus politique, plus critique sur ces pouvoirs de façade, contrôlés par des éminences grises froides et calculatrices.
Cet aspect du scénario reste encore assez embryonnaire, nous plongeons rapidement dans la fuite de Tilda, dans sa recherche de l’Âge d’Or, dans cette complicité qui la lie à Tankred et Bertil, ses amis de toujours ! Ce qui donne un récit qui prend son temps, mais qui creuse les caractérisations et les méandres du scénario.

Néanmoins, le graphisme de Pedrosa transcende réellement l’histoire, nous enveloppant dans des doubles planches hypnotiques, véritables tableaux modernistes très audacieux graphiquement parlant, ou l’artiste colore ses traits, poussant même l’originalité jusqu’à inverser le noir et blanc, animant dans une même scène l’évolution de ses personnages ! Il s’amuse et nous sommes complètement conquis, une nouvelle fois, par cette richesse de style, par ce voyage époustouflant tout au long de ces 230 pages !

Un premier volume, sur deux, qui interpelle. On devine un fond qui va devenir plus complexe, au fur et à mesure de l’évolution de Tilda, de son avancée dans l’histoire, on attend donc vivement le second tome !!!

A coup sur, l’un des chef d’œuvre de cette rentrée, un album puissant qui n’a pas fini de se révéler aux lecteurs !

Par FredGri, le 2 octobre 2018

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