KORALOVSKI
Des horizons de feu

A Berlin, témoin clé dans la terrible menace qui grève le monde pétrolier et qui met en cause les sombres agissements de la société Waterstone, l’agent Blasko, en mission pour les services secrets de l’US Army, a été pris en charge par le Colonel Dekker pour être mis en sécurité. Alors qu’ils abordent les cotes islandaises, Blasko a un flash et avoue qu’un attentat d’ordre nucléaire va avoir lieu très prochainement en Mer Caspienne. Compte tenu de l’urgence, il prend le risque d’envoyer un message pour prévenir du danger.

Par ailleurs, pendant qu’à Kaspiky, le compte-à-rebours a été initié et qu’un super hydravion russe a été équipé des ogives nucléaires par les conspirateurs, les deux agents du BND Jakob et Kurtz, accompagnés d’Anika Keller la journaliste, ont convoyé dans un camion anonyme, le président russe Khanine et la chancelière allemande Kermel dans une maison de l’île d’Usedom. En ce lieu sécurisé qui les éloigne du Budesbunker où ils étaient retenus prisonniers, les deux chefs d’Etat se préparent à recevoir les oligarques Alexander Orlov et Viktor Koralovski. Compte tenu du gros différent entre ce dernier et le président russe, la rencontre dérape mais est vite rattrapée par Orlov qui, après certains aveux, propose une stratégie de riposte pour tenter de minimiser l’ardeur du complot. La réception des informations par email de l’agent Blasko vont leur permettre de passer définitivement à l’acte.

Par phibes, le 21 décembre 2016

Publicité

Notre avis sur KORALOVSKI #3 – Des horizons de feu

Ce troisième volet permet à Philippe Gauckler de finaliser son premier cycle d’aventures géopolitiques dédiées à son personnage Viktor Koralovski, pris dans la tourmente d’une conspiration à l’échelon mondial pour la déstabilisation de toute l’industrie pétrolière.

Cet épisode a le mérite de livrer enfin toutes les billes nécessaires à la bonne compréhension de l’intrigue profonde initiée par l’évasion explosive du personnage principal d’une prison russe. Faisant suite aux nombreuses péripéties parallèles contées antérieurement, le récit nous replace favorablement dans cette architecture scénaristique (la mise en sécurité de l’agent Blasko, la protection des chefs d’Etat russe et allemand, les pérégrinations de Koralovski et Orlov) et trouve même l’occasion, comme ébauché en fin de 2ème tome, de faire fusionner avec un peu de piquant les deux dernières. Véritable pivot de cette affaire, l’agent Blasko dévoile enfin les dessous de cette gigantesque affaire, illustrée par l’ajout de quelques nouvelles tranches qui nous permettent d’apprécier l’étendue de ce complot. Il nous permet enfin d’identifier le bras armé de la conspiration internationale de toutes les menaces nucléaires vécues précédemment à savoir l’Etoile Noire mené par un personnage plutôt charismatique.

Il va de soi que ce tome, s’il met bien en évidence les grandes connaissances de l’auteur sur les institutions internationales (militaires, service du renseignement…), joue aussi très correctement la carte de l’action. Sans réellement donner une présence démesurée à son héros, Philippe Gauckler lui offre toutefois l’occasion de se démarquer un tantinet en le faisant participer, grâce au rapport de l’agent Blasko, dans une opération à haut risque et de lui coller une étiquette aventurière qui pourrait éventuellement le suivre dans d’autres équipées.

Scénariste accompli, Philippe Gauckler peut se targuer d’être également un dessinateur de talent. En effet, son trait, doté d’une finesse très agréable, se veut purement efficace pour illustrer ce genre de récit. Le réalisme de ses nombreux décors et des engins de toute sorte qui y sont représentés révèle un travail rigoureux, assurément conforté par une quête documentaire forte. Par ailleurs, ses personnages (là aussi très nombreux) démontrent un gros effort de recherche pour les rendre les plus caractéristiques possibles.

Une fin d’aventure contemporaine de grande envergure, bien impressionnante, qui pourrait lancer le fameux oligarque dans d’autres épopées. Qui sait, du moment qu’il y a du pétrole, il peut y avoir des idées !

Par Phibes, le 21 décembre 2016

Publicité