KONUNGAR
Les guerriers du néant

Alors que le danger semble se rapprocher de la cité d’Alstavik, la princesse Elfi a réussi à réunir ses deux frères ennemis, le roi tyrannique Rildrig et le dissident Sygvald, sous la même bannière. Mais cette alliance est pour le moins fragile, car nombreux sont ceux qui, comme Murdas, allié à Sywald, n’apprécient pas ce rapprochement incertain. Toutefois, ce dernier est on ne peut plus nécessaire pour stopper l’invasion centaurienne et aussi, Sygwald fait de son mieux pour maintenir son allégeance. Aussi, il n’hésite pas à mettre au service de son frère, ses compétences de fin stratège. De son côté, Rildrig compte sur Hilmar et sa magie runique pour contrer les envahisseurs et exige de ses terribles berzerkers une victoire sans concession. La destruction lâche de villages à proximité de la cité royale et l’ébauche d’une trahison vont être l’occasion de relancer le conflit entre les deux frères et réduire à néant l’espoir de conserver l’unité du royaume face aux menaces extérieures.

 

Par phibes, le 4 septembre 2012

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Notre avis sur KONUNGAR #2 – Les guerriers du néant

Avec son premier opus Invasions, Sylvain Runberg était parvenu à nous initier à son nouveau contexte aventureux, un contexte ô combien imprégné d’ambiances ancestrales nordiques, de violence barbare et de conflit fratricide.

Ce deuxième opus n’échappe pas à la règle désormais établie et nous donne les répercussions de l’alliance entre les frères ennemis, Rildrig et Sygwald. Force est de constater que la puissance évocatrice des évènements antérieurs perdure dans cette suite, nous promettant ainsi une intrigue toute aussi puissante pour ne pas dire massive. De fait, le scénariste joue sur plusieurs tableaux distincts, s’attachant à faire monter en puissance son aventure de tout côté, tantôt avec Sygwald, tantôt avec Rildrig, tantôt avec Sturr, tantôt avec Hilmar… Cette conjonction scénique dévoile ainsi avec force, dans un sens du découpage inné, les faits présents qui sous-entendent une trahison latente bien amenée. Pour mieux en apprécier la profondeur de cette dernière, des séquences de dix ans en arrière, elles-mêmes porteuses d’un mystère à découvrir prochainement, viennent les entrecouper audacieusement.

A n’en pas douter, cette aventure de par sa vigueur barbare et de ses accents fantastiques, possède un potentiel tonitruant plaisant à déguster. Sylvain Runberg pousse à l’extrême ses personnages et leurs caractères entiers, dans une férocité démesurée, pour mieux appréhender leurs aspirations parfois bonnes, parfois machiavéliques. De même, en fin stratège, il nous désoriente volontairement pour laisser entrevoir une autre perception de son histoire, perception que l’on aura au final de cet épisode.

Il ne fait aucun doute que Juzhen semble être dans son élément quand il s’agit de jouer la carte de la démesure. Il suffit pour cela de regarder ses personnages, mythiques ou réels, ont un charisme totalement surdimensionné. La puissance évocatrice de ces derniers se ressent par leur apparence massive, sauvage et sanguinaire, et se veut de fait impressionnante.

Une deuxième partie tonitruante d’une épopée viking qui ne laisse pas indifférente.

 

Par Phibes, le 4 septembre 2012

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