Kiss the sky

James Marshall Hendrix est né le 27 novembre 1942, dans une famille relativement pauvre, à Seattle. Son père militaire qui se révèle progressivement violent, est souvent absent, tandis que sa mère alcoolique, assez volage, ne peut rapidement plus assumer son éducation. Très tôt il découvre la musique, et plus particulièrement la guitare. Le rock émerge du Blues, et le jeune homme se fait petit à petit remarquer, glissant d’une formation à l’autre, ce qui lui permet d’affiner sa technique, mais lui donne aussi envie, en parallèle, de développer son propre style, plus démonstratif, plus personnel…

Par fredgri, le 24 octobre 2022

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Notre avis sur Kiss the sky

Il aura fallu attendre 8 ans depuis Love in vain, pour découvrir ce fameux projet sur Jimi Hendrix, en deux parties, que nous a concocté le duo Jean-Michel Dupont/Mezzo. On était déjà ébloui par le précédent volume consacré à Robert Johnson, la légende du Blues, mais avec cette bio de Hendrix, les auteurs ont mis la barre un peu plus haut, tout de même, bien que les ambiances ne soient pas les mêmes !

Ainsi, nous rencontrons le jeune James qui évolue dans les quartiers pauvres de Seattle, au milieu de ses frères et sœur, d’un père absent et, quand il est là, violent, et d’une mère aimante certes, mais profondément alcoolique, qui multiplie les amants dont les rejetons viennent agrandir la famille ! On comprend bien que pour le jeune homme, rien n’est facile, que dès le début il va lui falloir faire ses preuves, convaincre et se battre en même temps contre ses propres démons, comme l’alcool, la drogue ou les filles. Car à cette époque, il faut se former au sein d’autres formations, en intégrant des orchestres déjà formés, qui se plient aux normes, aux codes du moment. C’est laborieux, usant, mais formateur. Jimi doit donc déjà accepter de n’être qu’un élément parmi les autres, bien qu’il ait des envies d’indépendance. Toutefois, son jeu est remarqué, il se fait doucement un nom.

On est touché par la qualité de l’écriture de Jean-Michel Dupont, nerveuse, immersive et parfois extrêmement touchante dans son côté sec et directe. Il insiste sur le cadre miséreux dans lequel le musicien grandit, sur les difficultés qui se présentent pour se faire remarquer, sans pour autant épargner Hendrix, ni ses proches. On sent un énorme travail de documentation, très précis, tant sur les rencontres qui viennent se glisser dans ce parcours, que sur le détail des groupes avec lesquels Hendrix a travaillé. C’est passionnant !

Graphiquement, Mezzo est vraiment au sommet de son art, même si je trouve que ce style, beaucoup plus détaillé que ce qu’il pouvait faire avec Pirus, a tendance à moins insister sur les recherches de cadrages, par exemple.C’est absolument magnifique du début à la fin, on ne peut qu’être ébloui par ce qui se dégage de chaque planche, le travail sur les détails, sur les ambiances, les lumières et les noirs.

EN refermant la dernière page, on ne peut qu’espérer voir arriver le second volume qui devrait s’attarder sur la toute dernière partie de vie de l’artiste ! Vivement !

Très conseillé, évidemment !

Par FredGri, le 24 octobre 2022

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