KISS & ICE
Des fissures dans la glace

Les relations qu’entretient Kira avec son père ne sont pas des plus clémentes. Patineuse dans l’âme, entraînée en secret par Rose, l’ancienne amie de sa mère décédée, l’adolescente espère le bon moment pour pouvoir se confier entièrement à lui. Seulement voilà, la chose n’est réellement pas aisée car son travail à l’école, de par sa fatigue chronique, laisse plus qu’à désirer et ses petits boulots l’accaparent un maximum. De fait, tout semble aller de travers au point qu’une certaine tension commence à prendre corps entre son père et elle-même. De même, ayant décidé de participer à sa première compétition, elle accentue ses entraînements au détriment de ses rapports avec ses amis, Connor en particulier et sous les quolibets de ses collègues patineuses telles la perfide Zoé. Est-ce que Kira va pouvoir se sortir de cette mauvaise passe ?

 

Par phibes, le 27 décembre 2011

Notre avis sur KISS & ICE #2 – Des fissures dans la glace

Avec ce deuxième épisode, la sémillante rouquine Kira revient en force toujours habitée par sa passion du patinage artistique, passion partagée avec ses créateurs de souche italienne que sont Claudia et Marco Forcelloni.

Fort de ce concept qui prend pour base une activité sportive reconnue mondialement, les deux auteurs nous content l’émancipation de leur jeune héroïne. Entre l’évocation d’une défaillance malheureuse maternelle, une mauvaise compréhension paternelle et un relationnel entre amis en dents de scie, Kira nous livre son quotidien d’adolescente peuplé de bons et de moins bons moments. A ce titre, les auteurs ont opté pour un récit nature, sans sophistication, tout en fraîcheur juvénile, passionné, empli de bons élans sentimentaux inhérents à la tranche d’âge concernée, et grevé de temps à autres par de petites blessures psychologiques nées d’une mauvaise interprétation de certains choix. Le charme opère donc, sensibilise avec succès et suscite quelques rebondissements conventionnels qui restent toujours agréables à découvrir.

Graphiquement, le résultat est des plus plaisants et correspond à n’en pas douter aux aspirations du lectorat visé, les adolescents. Le dessin, colorisé avec soin, possède une certaine fougue (le découpage est moderne), une jeunesse d’expression divertissante et sait, quand il le faut, véhiculer des émotions. A cet égard, Kira est convaincante dans ses actions les plus diverses et surtout expressive quand elle assume sa passion.

Un moment de lecture gentillette dédié à la jeunesse sensible aux histoires relationnelles d’ado sur fond de patinage artistique.

 

Par Phibes, le 27 décembre 2011

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