KIRIHITO
Kirihito

Le docteur Kirihito Osanaï, victime de la maladie qu’il étudiait, la monmô, a été vendu à un Chinois richissime. Ce dernier l’exhibe dans d’abominables spectacles privés. Il va tenter de fuir en compagnie d’une femme elle aussi victime des représentations perverses du milliardaire.
Pendant ce temps, au Japon, le docteur Tatsuga’Ura ambitionne de devenir président du conseil de l’ordre des médecins. Pour y parvenir, il compte sur sa conférence sur la monmô et sa théorie de la maladie contagieuse. Il est prêt, pour cela, à renier certains principes fondamentaux comme la dignité humaine. Il compte notamment exploiter le cas d’une religieuse victime de la maladie et ramenée d’Afrique du Sud par le Dr Urabe. Ce dernier, lui, est de plus en plus persuadé que son patron fait fausse route.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Notre avis sur KIRIHITO #2 – Kirihito

Le malaise est grandissant dans ce deuxième tome. Tezuka développe ses sujets sans complaisance ni tabous. Que ceux qui pensent que les mangas sont des lectures pour les jeunes ouvrent ce livre ; ils changeront tout de suite d’avis.

Ici, l’auteur met en relief certaines dérives de nos sociétés, dénonçant les affres de l’intolérance et du jugement basé le plus souvent sur les apparences. Qui sont les animaux ? Ceux qui leur ressemblent ou bien les autres ?

Pour le lecteur, le mystère lié à la maladie est déjà du passé et l’on suit surtout les aventures d’Osanaï et d’Urabe, tous deux confrontés à leurs problèmes et à leurs propres démons (dont un commun : le Dr Tatsuga’Ura).

Le deuxième opus se lit avec plaisir même si certaines situations sont un peu difficiles à avaler. L’auteur semble parfois se chercher dans ce récit complexe et l’on sent un ralentissement du rythme par rapport au premier tome. Il n’en reste pas moins une histoire de grande qualité où l’on ne s’ennuie jamais.

Par Legoffe, le 10 février 2007

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