KINGS OF SHÔGI
The Flowers of Hard Blood

 
Toute sa famille a été massacrée alors qu’elle n’avait que quatre ans. Très choquée, Shion en est devenue muette. Elle a ensuite été recueillie puis adoptée par ses voisins et initiée par eux qui en étaient férus au jeu du shôgi. Shion a vite excellé dans cette discipline. C’est d’ailleurs devenu pour elle une véritable passion, et elle a réussi très tôt à passer professionnelle.

Un jour, lors d’un tournoi, elle reçut une lettre de menaces. Etait-ce simplement dû à la jalousie d’un concurrent ou ces menaces avaient-elles un rapport avec le drame qui avait brisé sa famille quelques années plus tôt ? Car Shion était toute jeune lorsqu’elle a perdu ses parents, mais sur la base de ses souvenirs, elle avait l’intime conviction que leur assassin avait quelque chose à voir avec l’univers du shôgi…
 

Par sylvestre, le 1 mai 2011

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Notre avis sur KINGS OF SHÔGI #1 – The Flowers of Hard Blood

 
Le shôgi est un jeu de la même famille que le jeu d’échecs. Il se joue sur un plateau de neuf cases sur neuf, et chaque joueur démarre avec vingt pions ayant chacun ses propres caractéristiques de déplacement. La grande différence avec le jeu d’échecs est que certains pions peuvent être "promus", acquérant ainsi de nouveaux pouvoirs, et que ceux qui ont été mis hors le plateau peuvent sous certaines conditions être réintégrés.

Kings of shôgi est donc un manga dont le thème principal est ce jeu assez méconnu sous nos latitudes. Mais comme dans d’autres manga s’axant sur un thème précis, une intrigue est développée afin que le manga ne soit pas juste un exposé thématique mais qu’il propose bel et bien une histoire qu’il sera agréable de suivre même à ceux qui ne se seraient a priori pas intéressés par l’univers du shôgi.

Dans ce premier volume, les faits principaux sont portés à notre connaissance. D’une part, la famille de Shion a été massacrée (elle en est la seule survivante), et l’enquête n’a jamais abouti : le coupable court toujours. D’autre part, Shion a montré d’énormes facultés dans la pratique du shôgi, pour le plus grand plaisir de ses parents adoptifs qui sont eux-mêmes joueurs, et elle est appelée à se distinguer dans les tournois auxquels elle va participer. Cet état des lieux nous fait nous poser une première question lorsqu’on comprend que Shion pense que quelqu’un en rapport avec le shôgi serait l’assassin de ses parents : car soit ce sont ses parents adoptifs qui ont voulu de cette manière s’approprier un "poulain" prometteur, soit il est difficilement compréhensible que quelqu’un ait tué sa famille à cause du jeu puisque sa famille ne pratiquait semble-t-il pas cette discipline… Bref, le mystère est bien là, et il devrait planer sur toute la série, le temps de voir Shion remporter une victoire après l’autre !

Dans le casting, on trouve aussi le cas Ayumi qui fait office de personnage secondaire à ne pas ignorer et dont l’objectif et les moyens mis en oeuvre pour l’atteindre sont discutables… L’histoire qui tourne autour de lui pourrait en effet ne rien avoir avec le drame familial de Shion, auquel cas il ne serait qu’une relation "pour que le récit soit plus vivant", mais il pourrait aussi incarner celui qui va aider à un moment ou à un autre la mutique jeune héroïne qui très vite aura lu dans son jeu…

On observera qu’une fois la lecture de ce tome 1 terminé, on n’aura pas appris grand-chose sur les règles du jeu du shôgi. On aperçoit bien certaines pièces plusieurs fois, et on assiste bien à des coups joués, mais c’est sans rien savoir sur la réflexion qui a mené à ces choix… Alors si, des pages intercalaires entre les chapitres reviennent en effet sur les parties jouées dans le récit, mais il aurait été sympa que ces explications soient distillées dans les planches, dans l’histoire même, et non à côté. M’enfin, peut-être est-ce ainsi pour ne pas prendre la tête d’entrée ! Et peut-être ce genre de précisions s’inviteront-elles au fur et à mesure qu’on sera de plus en plus aguerri… ?

Le dessin dans Kings of shôgi est bon, et l’histoire est intéressante en plus d’être culturelle, quelque part. C’est donc sans hésitation qu’on peut conseiller cette lecture classée seinen, et c’est avec une certaine impatience de découvrir le prochain coup que jouera le mangaka !

A découvrir !
 

Par Sylvestre, le 27 mai 2011

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