Killjoys

(The True Lives of the Fabulous Killjoys 1 à 6)
Après la mort des Killjoys, tués par les hommes de la BLI, il n’y a qu’une rescapé, la mystérieuse jeune fille qui les a suivi depuis le début, qu’ils ont pris sous leurs ailes et qui serait la sauveuse qui permettrait aux hommes de se libérer de la tyrannie du système. Maintenant seule elle découvre que les Killjoys ont fait des émules et que le combat n’est pas complètement terminé. Il est donc temps de s’opposer au système BLI qui sape l’individualité des citoyens…

Par fredgri, le 4 novembre 2014

Notre avis sur Killjoys

Sorti en novembre 2010, le quatrième album des My Chemical Romance: "Danger Days: The True Lives of the Fabulous Killjoys" racontait le combat des "Fabulous Killjoys" contre le système et se concluait par la mort des quatre membres du groupe. Chacun était incarné par les musiciens et le chanteur Gerard Way ! Ce dernier, ayant déjà gouté aux plaisirs de l’écriture de comics (Umbrella Academy, notamment !), nous propose donc une séquelle de l’album sous forme de BD. On y découvre ainsi la suite de l’histoire, dans les traces de la gamine qui était sensée être une sorte de messie dans ce monde futuriste situé en 2019. Et même si les Killjoys originaux ne sont plus là la flamme est toujours présente, elle inspire une nouvelle génération de résistants !

Le thème du combat contre l’oppresseur n’est en soi pas très nouveau, je vous l’accorde, néanmoins il permet généralement de mettre en avant un certain dérapage du pouvoir, une situation qui ne peut plus continuer. Ici il est question d’un système qui rappelle 1984, qui annihile l’individualité sous prétexte de créer un cadre équilibré pour tous. On voit alors évoluer devant nous d’une part cette jeune fille et cette bande qui copie les Killjoys et leur combat, puis, dans la ville, les dirigeants du Lobby qui voient sous un mauvais œil le retour de cette résistance. On rencontre alors l’agent Kobra qui a de plus en plus de mal à vivre la réalité du système, et plus particulièrement quand il s’agit de cacher son homosexualité, une situation qui va vite prendre de nouveaux reliefs quand les BLI viennent justement tuer son compagnon… Sans oublier l’androïde Blue qui est la victime même de la déshumanisation de cette société !

Beaucoup de potentiel donc dans cet univers, beaucoup de choses à raconter et malheureusement le pari n’est qu’en partie seulement réussi !

En parti seulement, car Way et Simon perdent pas mal de temps à juste installer le cadre de leur histoire, à adopter une écriture elliptique qui entretient une ambiance assez opaque, quelque peu brouillonne ! On peine à s’attacher aux personnages, à juste croire à la foi qu’ils ont dans leur combat, c’est très mollasson ! En plus, ils multiplient les accroches, il faudra attendre le dernier tiers pour voir les choses décoller réellement.
C’est d’autant plus dommage que d’une part l’univers est très riche, que le fait d’avoir eu l’album auparavant est une excellente chose, et que le travail de Becky Cloonan est de toute beauté, une touche indé très agréable !

Alors cette lecture n’est pas réellement pénible, n’exagérons pas, c’est juste que les deux scénaristes s’embourbent vite dans une ambiance qui a trop tendance à ralentir la dynamique du récit, que la fin est extrêmement brouillonne et confuse, trop d’éléments qui se mélangent les uns aux autres et qui rendent l’ensemble laborieux !

Une curiosité, malgré tout !
Réécoutez l’album juste avant…

Par FredGri, le 4 novembre 2014

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