Khyber

Lahore 1879. Reginald Winkie est né d’un père anglais, Thomas Winkie, premier comptable de la Compagnie des Indes à Bombay, et d’une mère, une rajputini nommée Mahal. Reginald a perdu son père en 1866, alors qu’il avait déjà perdu sa mère à l’age de six ans. Il travaille à la banque Sind & Salkiote où il est le chef caissier au siège de Lahore. Il s’adonne au jeu et aux femmes, sa maîtresse est une femme mariée : Janet Brickbats. Mais cette dernière est assassinée, et tout accuse Winkie. Obligé de fuir, il jure de se venger de l’assassin dont il connait l’identité. Il se rend à Kaboul ou il retrouve la trace de celui qui a tout manigancé. Il fait partie de la troupe anglaise, commandé par Pierre-Louis Napoleon Cavagnari qui vient de prendre ses quartiers dans Bala Hassar.
Aux alentours, la colère afghane monte…

Par berthold, le 3 février 2016

Notre avis sur Khyber

Attilio Micheluzzi est un "maestro" du neuvième art. Depuis quelques années Mosquito publie à nouveau son oeuvre.
Après Marcel Labrume, Titanic, Les Tribulations de Rocco Stenton, Pétra Chérie ou encore Tanganyka, voici venir Khyber. Ce récit était déjà paru en 1986, chez Christian Chalmin, dans la collection Un homme, une aventure, sous le titre L’homme du Khyber.

Khyber est un endroit connu sous le nom de la Passe de Khyber, qui se situe entre les monts Sfed Koh et Kachmund. C’est un passage entre l’Afghanistan et le Pakistan.

Ainsi, l’auteur nous raconte un récit de vengeance dans la deuxième partie du XIXème siècle, en Afghanistan, alors que les anglais tenent de s’imposer. Et comme aujourd’hui, on constate que l’armée de la reine Victoria s’y casse les dents dans cet endroit.
Le contexte historique étant placé, Micheluzzi s’intéresse à son héros, Reginald Winkie, et à sa vengeance.
Ceux qui connaissent l’oeuvre de cet artiste italien, savent qu’il a une certaine façon de conter ses histoires. D’entrée, il nous présente Winkie, puis les autres personnages que nous allons croiser. Ces personnages se présentent eux mêmes à la première personne. Comme vous le verrez aussi, l’auteur fait discuter le narrateur et le héros de cette aventure.
Le récit est bien mené. Micheluzzi fait monter la tension. Celle-ci explose en deux moments dans ce livre. L’une lors de la bataille se déroulant à Kaboul et l’autre lors de celle de la passe de Khyber. Le récit est fort bien documenté aussi. C’est amusant de voir que les russes étaient là au côté des afghans pour mettre des bâtons dans les roues des anglais.

Graphiquement, c’est tout simplement beau. Micheluzzi a un sacré coup de crayon, son encrage est vraiment magnifique, il y a de très belles cases. Les planches n’ont pas besoin de la couleur, le noir et blanc étant largement suffisant. Il installe la lumière adéquate à cette histoire. Les paysages de la passe de Khyber sont superbes. Les pages de garde nous montrent les uniformes de l’époque, mais aussi un plan des lieux importants de cette aventure.

Khyber est un album que je vous recommande sans hésiter. Un superbe livre et une histoire qui reste toujours d’actualité.

 

Par BERTHOLD, le 3 février 2016

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