KENYA
Illusions

Au cœur du continent africain, la savane kenyane est secouée par d’étranges apparitions. Kathy Austin des services secrets britanniques, John Remington l’écrivain, Judith et Valentino Di Broglie se trouvent aux abords du lac Victoria prisonniers d’Irmanius, agent soviétique. Abandonnés par ce dernier, le quatuor est récupéré par le pilote Grabble pour être amené à un bourg massaï qui a recueilli Balmer, un ancien équipier de safari à John Remington porté disparu. Alors qu’aux abords du village rôde une bête de cauchemar, en son sein se lève enfin le voile sur les origines de ces phénomènes surnaturels.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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2 avis sur KENYA #5 – Illusions

Voici enfin le dernier tome de "Kenya", tant attendu. Mais est-ce vraiment la fin… ? Assurément non, puisque Dargaud nous annonce l’arrivée prochaine d’un nouveau cycle.

Mais ce tome conclut à merveille cette première mission (oui, je pense qu’elle restera l’héroïne de l’intrigue) de Miss Austin. Le lecteur trouvera ici la réponse à (presque) toutes les questions que les 4 premiers opus lui ont fait se poser.

Côté dessin, on ne sera pas dépaysé et les fans de Leo seront ravis. Et les couleurs de Scarlett Smulkowski sont vraiment très réussies.

En fait, ce que j’ai le plus dans ce tome, et cela est vrai en fait pour la série dans son ensemble, c’est cette ambiance très "ciné hollywoodien" : ça fleure bon les références à la MGM, aux romans de Conan Doyle, etc.

Une bonne série s’achève donc avec "Illusions", et il me tarde de voir quelle orientation vont lui donner Rodolphe et Leo.

Par PATATRAK, le 10 juin 2008

Avec ce cinquième épisode, Rodolphe et Leo tournent définitivement la page du premier cycle de "Kenya". En effet, enfin sont dévoilés les tenants et aboutissants de cette intrigue africaine entamée voilà déjà 5 ans. Par la voix de Balmer, l’initié, et grâce à la dernière rencontre de Kathy Austin, les deux auteurs abattent leurs cartes et nous expliquent enfin la raison de ces étranges apparitions/disparitions pour le moins inquiétantes. L’explication donnée tire les ficelles d’une intrigue fantastique superbement exploitée et évoque immanquablement l’intervention extraterrestre qui n’est pas sans rappeler la "rencontre du troisième type".

Rodolphe et Leo ont su doser à bon escient chaque étape de leur dernier récit en mesurant l’ampleur de leur message. Ici, l’attaque d’un monstre qui n’a plus sa place dans le monde du 20ème siècle accentue l’anachronisme de ces situations impensables et démesurées. La férocité de ces moments est très prenante, engendre la terreur et fait monter l’adrénaline. Là, la remise en question de l’écrivain Remington ou l’évocation initiatique de Balmer s’avèrent plus philosophique et gênèrent des sentiments partisans.

Leo qui intervient aussi au niveau du dessin parvient à nous sidérer par ses recherches réalistes. D’un trait fin et assuré, il donne vie à des animaux préhistoriques effrayants. Les scènes d’agressions sont on ne peut plus sauvages et troublantes. Par ailleurs, les personnages sont d’une très grande beauté servis par une expressivité qu’on ne peut que féliciter. La vision de la rencontre est extraordinaire, qui, sans rentrer dans un détail étouffant, donne une impression formidable de démesure. La colorisation est également à souligner qui par sa juste utilisation, appuie lumineusement les graphiques de Leo.

Au vu de ce superbe résultat, la fascination que provoque la lecture de cet épisode voire de la série entière, est loin d’être exagérée. En tout cas, pour ma part, il est certain qu’elle ne fait pas illusion.
 

Par Phibes, le 2 juin 2008

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