Kémi le rat de brousse

Il y a deux types de populations, au Kémiland, pour lesquelles la vie est tout ce qu’il y a de plus difficile. Il y a tout d’abord les gallinacés dont Kémi le rat de brousse raffole et pour lesquels il n’hésite jamais à redoubler d’inventivité dans ses techniques de chasse, n’en déplaise à son voisin le léopard. Et il y a les malheureux clients échouant assoiffés au bar de Kémi, au beau milieu du désert, et se rendant compte qu’aucune boisson n’y est jamais servie… Aucune !
 

Par sylvestre, le 25 août 2010

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Notre avis sur Kémi le rat de brousse

A ceux qui s’interrogeraient sur la ressemblance entre le personnage principal de cette bande dessinée et Mickey Mouse, n’hésitez pas à faire observer qu’avec un nom comme le sien, Kémi est forcément un "cousin" de papier, un cousin parodique de la célèbre souris créée par Walt Disney ! Mais quel cousin, alors ! Ah, ça, oui, Kémi (Mickey en verlan) est vraiment l’antithèse de son célèbre homologue !

Il a pourtant cela de commun avec lui que ses aventures ont quelque chose de très cartoon. Et effectivement, l’esprit de Tex Avery n’est pas loin dans de nombreux gags de Kémi. C’est cependant un humour qui, s’il a fait mouche un temps (et pas un taon, hi hi hi !), aurait peut-être plus de mal à exister aujourd’hui sans faire grincer quelques dents.

En effet, certains dialogues sont limite foutage de gueule tant ils imitent ouvertement l’accent des Africains en le moquant (même si c’est fait gentiment, comme qui dirait). L’Afrique, où Jano a sans doute séjourné. Au Bénin, d’ailleurs, peut-être (ou au Dahomey, quand le "quartier latin de l’Afrique" s’appelait encore comme ça), parce que le sodabi et le chapalo évoqués ici ou là dans cet album de bandes dessinées sont deux boissons alcoolisées, à base de palme, que l’on trouve là-bas sous ces noms-là.

Les gags dans Kémi le rat de brousse ne sont majoritairement pas plus longs que 2 planches. Cette composition confère un rythme dynamique à l’album qui a été réédité en 2003 avec une nouvelle pochette aux éditions Albin Michel.
 

Par Sylvestre, le 25 août 2010

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