KAMUNAGARA
Kamunagara

Réveillé par la prêtresse, le pilier céleste sort de terre provoquant panique et terreur chez les habitants de la ville, témoins de la scène.
Devant la taille et la puissance de la colonne qui s’élève désormais dans le ciel, Kanata perd ses moyens : elle réalise soudain que sa tâche est immense et que sa volonté de prouver qu’elle pouvait se débrouiller seule était vaine et prétentieuse.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur KAMUNAGARA #9 – Kamunagara

De manière, sans doute, judicieuse, le volume de cette série s’ouvre sur un résumé de l’histoire : le problème, c’est qu’il n’est pas clair du tout. Il est même franchement obscur pour toute personne qui n’aurait pas mémorisé les 8 premiers tomes ou, pire, pour quelqu’un qui n’en aurait pas ouvert un seul !
Du coup, on redoute d’entrer dans l’histoire tant les termes sont parfois complexes. Pour bien faire, il aurait fallu rajouter un lexique.

Le scénario arrive à un instant critique. Le pilier céleste est sorti de terre et la prêtresse est sur le point de le libérer. Bientôt, les âmes retenues prisonnières s’échapperont et se déverseront sur le monde.

Les alliances et rivalités ne sont alors plus aussi claires : les différents groupes se rassemblent sur les lieux mais les intérêts de chacun prennent le pas. Amano veut prendre de vitesse Tsubasa pour libérer le pilier, Hitaka et Hanata veulent s’interposer mais se retrouvent confronter à la Brigade des rites, qui est pourtant censée poursuivre le même but…
Tout ce petit monde se dispute, alors que le sort de l’humanité est en jeu. Bien sûr, quand le pilier s’ouvre d’une manière encore jamais répertoriée, il semble que l’avenir du monde soit scellé dans le sang et la destruction. C’est le chaos !

Côté scénario, le suspens est bien amené : le tension monte graduellement jusqu’au point de rupture. Il y a quelques moments inattendus de « détente » avec les caprices du petit frère d’Amano mais l’ambiance générale reste lourde, oppressante et pessimiste quant aux instincts de l’homme. Une démonstration de l’adage : l’homme est un loup pour l’homme ! Ça se massacre dans tous les sens !

Côté graphisme, les cases sont relativement sombres : les traits sont épais, les fonds noircis à outrance. En plus, cette impression est accentuée par la qualité du papier, qui semble un peu jauni. Si cela sert le récit, en appuyant le côté critique de la situation, cela fatigue quelque peu la lecture.

La qualité de la mise en page est inégale : certains découpages semblent superflus et n’apportent pas vraiment grand-chose à la scène, d’autres ne sont pas toujours lisibles (une superposition malheureuse et on peut passer à côté de l’effet recherché), mais d’autres sont, en revanche, bien trouvés, voire originaux.
On peut regretter la taille surdimensionnée des effets sonores qui alourdissent un peu plus le dessin, déjà si sombre.
Pour ce qui est du design des personnages, il n’y a rien de vraiment innovant : cela reste efficace et dans les canons du genre.

Un volume qui semble sonner la fin de l’humanité…

Par KOMORI, le 3 janvier 2008

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