Retour vers la mer

Depuis des lustres, le village d’Amidé est protégé par une Ondine qui confia jadis son unique oeuf au prètre local, de la famille Yashirô. Depuis les pêcheurs ne manquent, ainsi, plus de poisson.

Cette « harmonie » avec la mer va soudain être perturbée par la construction d’un énorme projet touristique qui va bouleverser à la fois le paysage et remettre en cause le « pacte » avec l’Ondine.

Le jeune Yôsuké, benjamin du clan Yashirô, ne voit pas cette histoire d’un bon oeil, d’autant que son père, qui ne croit pas à ces histoire de fou, a décidé de s’allier avec le riche industriel Ozaki pour se servir de cette légende comme d’un tremplin commercial.

Yôsuké remonte ses manches et se lance dans l’aventure…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Retour vers la mer

Le dessin me fait d’abord penser à du Otomo, c’est fin, précis, mais aussi très sensible ! Kaikisen est donc une histoire réaliste qui penche progressivement vers le fantastique et le poétique.

Malgré tout on est quand même dans un registre qui touche davantage à la fable moralisatrice… La nature se rebelle, nous ne devons pas oublier notre héritage ancestral au profit d’une modernité galopante. Les industriels ne pensent qu’à leur argent, qu’au profit… Bref, c’est une bonne alternative contre ces messages capitalistes qui circulent par-ci par-là, un monde qui s’oublie, qui se perd dans le béton, dans le reflet des billets qui flottent partout… peut-être qu’une Ondine nous regarde et attend un geste !

C’est le premier album que je lis dans cette nouvelel collection et je suis d’emblée séduit, ça me rappelle l’autre collection de Casterman : « Ecriture », c’est généreux, parfaitement aéré, c’est d’ailleurs ce que j’aime dans les mangas, cette faculté de prendre son temps pour se mettre en place, de respirer, je me laisse entraîner et c’est sublime !

Les personnages sont avant tout des gens qui sont attachants, ils ne sont en rien des héros, ils ont juste des idéaux et une passion qui va les mener jusqu’au bout.

Je suis peut-être moins sensible aux arguments écolos, car c’est finalement très commun. Mais qu’importe, il se dégage de cette histoire une sorte de présence rassurante, l’Ondine se profile de ci de là pour nous permettre de ne pas perdre la foi.

Satoshi Kon, dont « Kaikisen » est la première oeuvre, a aussi beaucoup travaillé dans l’animation (« Memories », « Perfect Blue », « Millenium actress »), il a été remarqué par Otomo, ce qui lui a ainsi permit de se lancer dans une carrière très prometteuse.

Alors, je pense que vous aussi, vous saurez vous laisser séduire, lancez vous, c’est magnifique…

Par FredGri, le 3 novembre 2004

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