KABUKI
Recueil

Kabuki agonise sur la tombe de sa mère, qui a succombé en la mettant au monde. La jeune fille est une spécialiste des arts martiaux et pendant un temps, elle travaillait pour le Noh, une puissante agence de services secrets japonaise, qui tisse ses liens du gouvernement jusqu’à la mafia.
Lorsqu’elle a découvert ce qui se cachait réellement derrière le Noh, Kabuki a décidé de la quitter, non sans dommages, puisqu’elle a assassiné ceux qui la dirigeaient. Elle a tout de même été gravement blessée, et nous suivons la suite de ses aventures ici, où Kabuki se remémore sa mère…

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

Notre avis sur KABUKI # – Recueil

Si le précédent recueil nommé Metamorphoses était déjà splendide et magnifique, je ne sais pas quels mots on pourrait attribuer à celui-ci…
« Recueil » comprend les trois premiers épisodes parus en France, à savoir Songes, A Fleur de peau, et Psyché, puis deux chapitres inédits en France qui suivent ces trois épisodes. Dans la deuxième partie de cet ouvrage on retrouve des épisodes en noir et blanc, que l’on pouvait trouver en version originale sous le titre de « Mask Of The Noh ». Si dans « Metamorphoses » on trouvait les neuf premiers chapitres parus aux Etats Unis, dans « Recueil » on trouve les quatre suivants. Ce qui nous laisse au final pas ma d’inédits dans le présent opus, ce qui est fichtrement agréable.
Mais assez parlé des différents chapitres et de leurs origines, parlons un peu du contenu. Tout d’abord, la partie couleurs, qui reste dans le ton de « Metamorphoses », avec une trame graphique complètement hallucinante, des cases originales, des couleurs qui surprennent à chaque détour de page, mais ce n’est pas tout…
Parfois Mack jouent avec les taches d’encres des psychologues, pour faire naître un dessin fabuleux, ou bien encore mue des Kanji* peu à peu jusqu’à en faire un couple de danseurs ou bien un élément du décor… Dans « Metamorphoses », c’était une partition de musique sous forme de spirale ADN, qui représentait le mélange de chaos et de patriotisme qu’est l’organisation du Noh. A cet effet, David Mack avait utilisé deux partitions s’entremêlant, celles de l’hymne national japonais, et celle de la Chevauchée des Walkyries de Wagner, musique que l’on retrouve plusieurs fois dans l’oeuvre de Mack…
Comme on peut le constater, Mack est un virtuose des genres, mêlant admirablement plusieurs genres, et les mélangeant de façon harmonieuse, ce qui donne au final un résultat onirique et poétique…
Parlons maintenant plus brièvement de la partie en noir et blanc de « Recueil », qui présente un peu plus les anciennes partenaires de Kabuki, mais cette fois-ci, dessinées par d’autres auteurs que David Mack… On pourra citer Rick Maye, Dave Johnson, Mike Oeming, Andrew Robienson, Buzz, Caesar, Mike Bair, Mshindo Kuumba, et bien d’autres… Rien a redire non plus pour cette partie, qui permet d’en apprendre plus sur l’équipe de l’agence, et en même temps, de continuer l’histoier de l’héroïne. Le scénario est toujours écrit par Mack, mais dessiné par d’autres, et même si on reconnaît bien que ce n’est pas le style de l’auteur, cela reste bien agréable tout de même.
Bref, « Recueil » est un indispensable, tout comme l’est « Metamorphoses »…

*Kanji : un des trois types de symboles d’écriture japonaise, avec les Hiragana, et les Katakana.

A noter que cette édition se présente sous la forme d’un coffret completant un ouvrage de plus de 300 pages, ainsi que deux lithographies de David Mack absolument somptueuses…

Par Siam l'Archiviste, le 28 mai 2003

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