KAAMELOTT
Perceval et le dragon d'airain

A l’issue d’une réunion royale en petit comité, Lancelot reçoit pour mission d’aller combattre un dragon qui menace un village. Alors que le preux chevalier a enfourché son noble destrier et fond au secours des villageois en détresse pour organiser leurs défenses, Perceval, écarté volontairement de ladite mission, se décide à mener lui aussi croisade en compagnie d’un furet suivi de près par son acolyte Karadoc. Voilà bien une initiative qui va assurément compliquer la tâche de l’envoyé officiel de Kaamelott mais qui sait si elle n’aura pas un certain intérêt ?

Par phibes, le 13 décembre 2009

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Notre avis sur KAAMELOTT #4 – Perceval et le dragon d’airain

La légende du Roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde est à nouveau à l’honneur en cette fin d’année 2009 grâce à ce nouvel opus lié à une mission de sauvetage des plus calorifiques que se doit de mener le valeureux "blondinet" Lancelot. Malheureusement pour ce dernier, la mission chevaleresque en question va prendre des orientations plus compliquées dues à l’intervention non voulue des deux boulets de la Table Ronde à savoir Perceval et Karadoc.

Bien que ce soit le courageux Lancelot qui soit nommé pour affronter le dragon qui sévit dans le royaume, c’est pourtant Perceval qui aura l’avantage de voir figurer son nom dans le titre de l’ouvrage. En effet, Alexandre Astier, fidèle à sa philosophie "kaamelottienne" cocasse, a décidé de lui donner sa chance pour se distinguer dans cette noble quête. Toutefois, ce ne sera pas par héroïsme qu’il obtiendra sa distinction mais plus par obstination et accumulation de bévues de toutes sortes qui indirectement auront un effet bénéfique.

Cet épisode, agrémenté de dialogues désopilants savoureux et actuels, est excellemment construit et nous prend irrésistiblement à contre-pied dans une histoire légendaire qui se rue dans le rocambolesque. On se délectera de la façon dont Perceval et Karadoc, véritables archétypes du chevalier peureux et reprochable, entreront dans la quête, l’un persuadé que la bête qu’ils doivent traquer est sans danger et l’autre se sentant obligé de seconder son collègue. De même, on se gaussera sur la manière dont les deux compères réduiront à néant sans scrupule et bêtement tout ce qu’aura réalisé Lancelot.

Steven Dupré est maître de son dessin. Il parvient à donner vie à son univers graphique grâce au réalisme de son trait qui d’album en album gagne en assurance (le dragon apparaît dans sa toute puissance métallique) et aux expressions de plus en plus naturelles et humoristiques de ses personnages qu’il croque finement conformément aux originaux de la série télévisée.

Pour l’heure, hardis chevaliers, sus au dragon pour une mission de sauvetage irrésistible dont l’issue dépasse tout entendement.

Par Phibes, le 13 décembre 2009

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