KAAMELOTT
Les sièges de transport

Le Royaume de Bretagne est à nouveau menacé. La Dame du Lac a été informée par les dieux que le péril va arriver par l’objet magique détenu au fin fonds de la forêt de Kaamelott. Averti de ce danger, le Roi Arthur a dépêché deux de ses p(eu)reux chevaliers, Karadoc et Perceval, pour ramener ce fameux bien et le mettre en lieu sûr. Entre-temps, guidée par des indices ancestraux, une compagnie de vikings à la tête de laquelle se trouve le terrible Haki, débarque sur les côtes languedociennes. Son intention est de rafler un objet magique caché au plus profond d’une taverne. N’y aurait-il pas un lien entre les deux quêtes ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur KAAMELOTT #2 – Les sièges de transport

La célèbre série télévisée du même nom accouche d’un deuxième opus en bandes dessinées dont le thème est directement inspiré de la première saison de celle-ci. Fort d’un premier album qui a très bien marché et emportés dans leur élan productif, Alexandre Astier et Steven Dupré remettent le couvert et titillent à nouveau nos zygomatiques tout en bousculant quelque peu le piédestal légendaire d’un des personnages de la mythologie bretonne.

L’humour décalé et anecdotique qui a fait la notoriété des épisodes TV est réutilisé ici. Le résultat est à la hauteur de nos espérances quant au délire exacerbé des situations et de la quête (quand vous verrez les objets magiques, vous comprendrez). Nous retrouvons les mêmes protagonistes (pourquoi changer une équipe qui gagne), le Roi Arthur en premier, plus préoccupé par l’agencement intérieur de son château que par l’administration de son royaume. Nous suivons dans leurs mésaventures les chevaliers Perceval et Karadoc dont la couardise et l’appel du ventre éteignent toute lueur de vaillance. Vient ensuite, en tant qu’invité occasionnel, le puissant Haki qui de par son rang social au sein de son armada atypique, ses intentions belliqueuses et sa stature imposante, nous assure les moments de gravité.

Les dialogues prennent une part très importante dans cette histoire d’invasion normande particulière. Dans un style pince-sans-rire et mis au goût du jour, ils dégagent une fantaisie décapante et communicative et sont en conformité avec ceux de la série télévisée.

J’apprécie énormément les dessins de Steven Dupré qui réalise un travail caricatural très fournis. Les expressions des visages sont le point fort de ce dessinateur qui, par son trait juste et précis, parvient à appuyer les différents dialogues. Pareillement, les plans choisis sont on ne peut plus caractéristiques soit pour montrer la force physique d’un personnage soit pour accentuer les perspectives. Le comique des situations ressort parfaitement de ces graphiques colorisés avec soin.

Quoi, la légende du Roi Arthur en BD ? Attention, moi, je ne m’y assois pas dessus.
 

Par Phibes, le 6 janvier 2008

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