KAAMELOTT
Le serpent géant du lac de l'ombre

Après une première mission peu fructueuse et peu illustrative pour les Chevaliers de la Table Ronde, Karadoc et Perceval sont renvoyés par le Roi Arthur en Calédonie. En effet, il est de notoriété qu’un serpent géant hante les eaux profondes et sombres d’un grand lac de ce territoire. Pourvus d’un nouveau paquetage dont une partie leur est soustraite en chemin, les deux chavaliers atteignent à nouveau cette contrée éloignée de Kaamelott et, devant ses habitants, se mettent en quête de la fameuse bestiole. Mais celle-ci semble insaisissable et la patience des deux envoyés royaux ne tarde pas à s’émousser. Heureusement que dans le village situé à proximité demeure une communauté de nains spécialistes d’armes qui se tient prête à toute éventualité pour soulager les recherches de Karadoc et Perceval. Mais la gente chevaleresque est fière et est disposée à prouver sa bravoure. L’heure de la fin du Serpent Géant sonnerait-elle ?

 

Par phibes, le 5 décembre 2010

Notre avis sur KAAMELOTT #5 – Le serpent géant du lac de l’ombre

L’esprit décalé de la série télévisée du même nom souffle grassement dans cette nouvelle aventure chevaleresque dans laquelle Karadoc et Perceval, les deux valeureux et maladroits seigneurs ont pris place. Après s’être frotté au terrible Dragon d’Airain, le duo rendosse armes, bagages et gaucheries pour une nouvelle quête qui l’éloigne de la citadelle de Kaamelott pour un territoire baignant lui aussi dans des ambiances de légendes celtiques.

Inspiré de l’épisode 54 de la saison 1, cet opus remet en scène un duo de choc et de maladresses qui se doit d’affronter un animal fabuleux que l’on pourrait apparenter au monstre du Loch Ness. Conformément à la ligne directrice de la série, le ton est on ne peut plus loufoque et permet, de par cette légèreté scénaristique persistante qui se joue de la légende arthurienne, de passer un moment de lecture très plaisant.

Karadoc et Perceval y vont de leurs frasques lourdaudes, entre crétinerie et goinfrerie incessantes, dans des recherches qui les éloignent un tant soit peu de la bienséance qu’ils sont en principe censés représenter. On rie bien volontiers devant tant de bévues et d’incompréhension auxquelles sont confrontés des écossais bien sympathiques et surtout naïfs, et également un animal des profondeurs non dénué d’une certaine intelligence.

Il va de soi que dans cette aventure, Alexandre Astier nous entraîne dans des tribulations à la finalité insoupçonnée, qui échappent réellement à toute convention historique mais qui permettent de faire un large clin d’œil dans sa généralité au mythe du Loch Ness.

La touche graphique de Steven Dupré conserve sa fraîcheur et son esprit caricatural remarquable. Le travail qu’il exécute sur la physionomie de ses protagonistes relève d’une maîtrise qui se confirme d’épisode en épisode et d’une finesse artistique très plaisante à regarder. Le jeu des expressions est bien convaincant et traduit sans ambiguïté les conséquences des bravades des deux chevaliers. A noter que cet auteur ne plaint pas le détail, pour preuve la côte de maille de Karadoc qui doit lui demander un sacré boulot pour la dessiner.

Une nouvelle quête plaisante qui conforte les deux chevaliers, Karadoc et Perceval, dans des rôles décalés et qui serpente avec dérision et subtilité sur la notoriété des légendes arthuriennes. Un album qui pourrait se trouver au pied votre arbre de noël.

 

Par Phibes, le 5 décembre 2010

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