KAAMELOTT
Le duel des mages

Les chevaliers de la Table Ronde sont courroucés. L’enchanteur attitré de Kaamelott, Merlin, est loin d’être opérant tant ses sorts, quand il les réussit, ne servent vraiment pas à grand chose. Aussi, devant la fronde pratiquement générale et malgré la tempérance de son ami le roi Arthur, il est décidé que le magicien devra, afin d’éviter un licenciement sec, défendre son titre en démontrant sa toute puissante magie lors d’un duel qui l’opposera à un autre sorcier, en l’occurrence, le sinistre Elias de Kelliwic’h. Afin d’aider Merlin dans l’épreuve qui doit se dérouler sur la Terre des Mages, Perceval et Karadoc se proposent de devenir ses assistants. Autant dire que le duel qui se prépare va atteindre des sommets de sorcellerie inégalés.

 

Par phibes, le 5 décembre 2011

Notre avis sur KAAMELOTT #6 – Le duel des mages

La légende arthurienne inspire à nouveau le duo d’auteurs composé d’Alexandre Astier (le créateur de la série télévisée du même nom que la saga en BD) et Steven Dupré, dessinateur officiel de ladite saga. Après la chasse au Serpent géant, Kaamelott revient donc à nous dans le cadre de l’annonce d’un duel entre deux mages qui ne peuvent que valoir leur pesant de … niaiseries.

Fidèle au concept éprouvé et payant des célèbres feuilletons diffusés initialement à partir de janvier 2005, cet épisode nous permet comme il se doit de retrouver l’équipe peu revigorante du fameux Roi Arthur plongée dans de nouvelles aventures médiévales, cette fois-ci auréolées de magie. Pour ce faire, Alexandre Astier se focalise sur le personnage qui incarne dans la légende la sagesse, la connaissance universelle, à savoir Merlin le célèbre enchanteur et réduit son aura pour en faire dans le monde de Kaamelott un piètre magicien aux pouvoirs douteux. A ce titre, force est de constater que le scénariste s’en donne à cœur joie et cisaille à tout va le charismatique personnage, doté d’un pouvoir inefficace.

Le duel dont il est question et qui n’est pas sans rappeler le duel (à petite échelle toutefois) entre Merlin et Madame Mim dans le dessin animé Merlin l’enchanteur de Walt Disney, se révèle à la hauteur de la bêtise qui grève le parterre d’Arthur. Chaque personnage (de la reine Guenièvre à la fée Viviane) en prend pour son grade, dans des effets décalés et des dialogues on ne peut plus "contemporainisés" qui évidemment éveillent quelques bonnes doses de rires.

Steven Dupré est également en pleine forme puisqu’en cette année 2011, il est à l’origine de plusieurs ouvrages. Après son intervention dans le collectif La mémoire d’Abraham, il a initié en solo le premier tome de sa nouvelle série chez Casterman également intitulée Midgard et réalisé le présent opus. Fort de cette activité bénéfique, ce dessinateur démontre qu’il a le geste libéré, maîtrisé et met en images avec justesse un univers assurément désopilant que l’on lui reconnaît bien de par ses décors finement travaillés et de par ses personnages subtilement expressifs.

Un épisode arthurien aux accents de magie et de fantaisie qui pourra trouvé sa place au pied du sapin.

 

Par Phibes, le 5 décembre 2011

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