KAAMELOTT
L'énigme du coffre

Depuis un mois, Kaamelott est dans l’attente de ses livraisons bimensuelles d’or. Subodorant que le convoi a été détourné par des bandits, le roi Arthur mandate les 3 chevaliers Lancelot, Perceval et Karadoc pour se rendre sur les lieux du larcin et en définir les causes exactes. C’est au camp minier, là où on extrait le précieux minerais que les missionnaires royaux s’aperçoivent que la duplicité est de mise. Il ne fait aucun doute que la réponse à leurs investigations se trouve dans les entrailles de la terre, au cœur de laquelle un parcours semé d’embûches préserve un coffre énigmatique.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur KAAMELOTT #3 – L’énigme du coffre

A défaut de se lancer dans la quête du Graal comme le rapporte la légende arthurienne, les chevaliers de la Table Ronde mènent une enquête plus terre à terre pour retrouver celui ou ceux qui sont à l’origine du détournement d’un butin destiné à alimenter les caisses de Kaamelott.

Employant la même dérision que dans la célèbre série TV éponyme, Alexandre Astier renouvelle les aventures en bandes dessinées de son cercle de chevaliers destinés, en cet épisode, à jouer les mineurs de fonds déchiffreurs d’énigmes. On ne pourra qu’apprécier le ton pince sans rire et délirant de ce récit qui se veut flirter avec l’héroïc fantasy. Personnage mi-orque mi-humain, bestiole des profondeurs marines, druide enchanteur, épée flamboyante, l’onirique a sa place et se déguste à coup de tirades bien contemporaines et de flash-back bien dosés.

Si le thème et le style de l’équipée chevaleresque sont on ne peut plus simples, les énigmes dont il est question sont plaisantes et bien trouvées. Transportés dans une sorte de jeu de rôle, les Chevaliers et leur roi mettent du cœur à l’ouvrage pour récupérer leur or et se retrouvent souvent dans des situations irrésistibles. En particulier, Karadoc et Perceval se distinguent par leurs pitreries involontaires qui demeurent, au grand dam de leur entourage, payantes.

En parallèle, les dessins de Steve Dupré se dégustent à grandes gorgées visuelles. Les expressions de ses personnages confirment l’humour dont est porteur le scénario et donnent envie de suivre leurs folles pérégrinations. Le travail des visages est convaincant, caricatural à souhait et se fait le miroir des têtes que l’on a l’habitude de percevoir dans la série mère.

Si Kaamelott n’a plus d’or, on conviendra que les chevaliers de la Table Ronde ont toujours du coffre et que toute quête qu’ils mènent est assurément enivrante. Goûtez voir si ce n’est pas la vérité !
 

Par Phibes, le 15 décembre 2008

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