KAAMELOTT
Contre-attaque en Carmélide

Le roi Arthur est venu passer quelques jours dans la cité fortifiée de Carmélide où réside son beau-père et ministre de la guerre, Léodagan. C’est lors de la matinée des grouillots durant laquelle les deux hommes ont un échange politique plutôt mouvementé qu’un évènement extérieur accentue leur émoi. En effet, une armada de navires inconnus se rapproche dangereusement de la forteresse. Alors qu’Arthur souhaite engagé Kaamelott dans la défense du territoire, Léodagan adopte une toute autre stratégie. Irrité par l’entêtement de son beau-père, le roi quitte la cité. Mais à peine sa troupe et lui-même ont atteint la forêt que Guenièvre, sa dulcinée, est enlevée par les envahisseurs. Ne pouvant obtenir l’aide désirée de Léodagan, Arthur entre à Kaamelott afin d’y préparer la riposte. La contre-attaque qui va en découler va se dérouler selon un mode opératoire pour le moins… inhabituel.

Par phibes, le 13 juin 2013

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Notre avis sur KAAMELOTT #7 – Contre-attaque en Carmélide

L’adaptation en bandes dessinées de la célèbre saga télévisée Kaamelott se poursuit grâce à la motivation et à l’inventivité, à n’en pas douter, intarissable de celui qui a participé à son élaboration durant plus de 4 ans à savoir Alexandre Astier. Ce nouvel opus, totalement inédit, le prouve ardemment en nous contant une aventure qui excentre les débats concernant cette fois-ci non pas Kaamelott elle-même, mais l’un des Etats fédérés, la Carmélide.

De fait, le récit nous plonge dans les ambiances d’une invasion barbare, à prime abord, terrifiantes qui menace une cité fortifiée. L’état de siège qui s’ensuit est l’occasion d’assister à la riposte des assiégés, non pas dans une rigueur guerrière impitoyable mais plutôt, dans une désorganisation totalement ubuesque. Par ce biais, l’on reconnaîtra sans ambiguïté que la légende arthurienne vue par Alexandre Astier dérive dans une caricature que l’on a pris l’habitude d’appréhender et dans la série télé, et dans les tomes précédents.

Ici, le raid contre la citadelle de Léodagan et sa défense, sont un prétexte pour voir ce dernier et le roi Arthur se vautrer dans des échanges à contre-courant, particulièrement tempétueux et on ne peut plus risibles. Il nous offre l’occasion de voir les responsables des états fédérés appelés à la rescousse, agir comme des benêts pétochards, enferrés dans des manies tordues, certainement pas à la hauteur de leur rang et responsabilité. Et ainsi, via cette dérision générale, on ne peut que se gausser devant tant de pitrerie, de discussions argotiques modernes que le scénariste nous sert à grand renfort.

Il va de soit que Steven Dupré adhère complètement à cette pochade arthurienne en présentant des dessins assurément irrésistibles. Occupé par ailleurs à travailler sur sa série épique Midgard, il peaufine son trait d’un grand réalisme malgré cette fois-ci un encrage un peu plus appuyé que d’habitude. La cocasserie qui ressort de ses personnages (et ils sont nombreux dans cet épisode) reste pour le moins entreprenante grâce au jeu des expressions finement travaillé.

Un septième volet inédit des aventures du légendaire roi Arthur et de son cercle de chevaliers, dans des dispositions "légères" qui ne sont pas forcément en leur honneur. Rires assurés !

Par Phibes, le 13 juin 2013

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