KAAMELOTT
L’Antre du Basilic

Afin que leur courage soit reconnu par les gens de Kaamelott et d’au-delà et puisse alimenter la légende, le roi Arthur et certains notables de sa cour ont décidé de se lancer dans une noble quête et par ce biais, d’investir les sinistres souterrains qui renferment le terrible basilic, créature mythique qui statufie celui qui la regarde. A la lueur de leurs torches et animés d’un désir d’en découdre, la troupe royale s’enfonce dans les sombres profondeurs comme un seul homme. Enfin, presque, car les chevaliers Karadoc et Perceval sont en retard au rendez-vous. Mais déjà, les premiers écueils se présentent au groupe. En effet, le couloir dans lequel ils sont se dédouble dangereusement et un curieux artefact fait son apparition sous leurs poulaines. La tension est telle que les pinaillages commencent à fleurir entre les prospecteurs tendant à faire penser que la quête dans l’antre du basilic va se révéler un peu plus compliquée que prévue.

Par phibes, le 9 janvier 2018

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Notre avis sur KAAMELOTT #8 – L’Antre du Basilic

Après une interruption de presque cinq années, Alexandre Astier, artiste connu pour sa série télévisée humoristique inspirée de la légende arthurienne intitulée Kaamelott, revient pour nous livrer un nouvel épisode de cette saga version bandes dessinées totalement inédit. Ce dernier est donc l’occasion de retrouver le légendaire roi Arthur et ses non moins fameux chevaliers de la Table Ronde dans de nouvelles péripéties qui, considérant le concept de la saga, vont se révéler dans une dérision totale.

Ce tome nous entraîne dans une quête royale, celle qui consiste à affronter dans son labyrinthe le mystérieux Basilic qui n’a rien avoir avec une plante aromatique mais qui se veut être une bête mythique qui a le pouvoir, telle la Méduse de la mythologie grecque, de pétrifier les imprudents impudents. Accompagné par sa cour, le porteur de la flamboyante Excalibur, est envoyé dans une aventure souterraine qui évidemment va prendre une tournure rocambolesque eu égard au peu de compétence et de bravoure de ce drôle d’aéropage.

Il en ressort une aventure façon Indiana Jones totalement décalée, servie par une série de joutes verbales volontairement empreintes de modernité qui nous assure un humour pleinement convaincant. Alexandre Astier ne plaint nullement ses personnages au point de les faire passer pour des malhabiles notoires qui passent le plus clair de leur temps, sans prendre réellement la portée du danger qui les entoure, à s’envoyer des peaux de bananes et à agir comme des gamins sans cervelle. On rit donc bien volontiers devant tant de bêtises que le scénariste attise avec une réelle efficacité et surtout à la faveur d’un réel travail sur les dialogues.

Steven Dupré reste toujours fidèle à la saga et c’est tant mieux car l’artiste, à l’aise dans univers décalé, est arrivé à bien faire transparaître la gaucherie de ses personnages au travers d’un jeu d’expressions et d’une gestuelle particulièrement maîtrisés. Avec une cocasserie rafraîchissante, l’artiste gère sa galerie de portrait très efficacement et trouve même le moyen de lui associer une autre plus mythique avec des monstres de toute sorte sortie de l’univers elfique. A noter une belle performance de Picksel dans la colorisation qui est arrivé à bien jouer sur l’obscurité du souterrain du Basilic.

Un huitième épisode dans la lignée des précédents, inédit, décalé et divertissant à souhait.

Par Phibes, le 9 janvier 2018

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