JUPITER'S CIRCLE
Book two

("Jupiter’s Circle Volume 2" 1 à 6)
Skyfox a donc décidé de se retirer et de voyager, afin de se cultiver davantage, de rencontrer des vraies personnes, d’en apprendre un peu plus sur le monde lui même. C’est ainsi que progressivement il décide de prendre parti pour les minorités noires, pour la paix ! Il en vient même jusqu’à kidnapper le vice-président des États Unis pour que les troupes américaines se retirent du Vietnam, ce qui fait de lui, très rapidement l’ennemi public numéro un ! Ses anciens camarades super-héros ne savent pas trop quoi penser de ses engagements. Mais quand ils se retrouvent piégés par le Docteur Hobbs et ses terribles inventions qui les privent de leurs pouvoirs, ils se rendent compte que Skyfox revient pour les sauver, au mépris des charges qui pèsent sur lui…
Cependant, la situation est plus compliquée qu’il n’y parait, même si Utopian se découvre une fibre plus humanitaire au contact de ce nouveau Skyfox…

Par fredgri, le 31 juillet 2016

Notre avis sur JUPITER’S CIRCLE #2 – Book two

Mark Millar continue d’explorer le passé de ses personnages au travers de ce second volume qui s’attarde davantage sur les prises de conscience de Skyfox qui décide de davantage s’impliquer pour corriger les dysfonctionnements d’un système qu’il juge trop injuste et sectaire. Ce qui est intéressant c’est que cette radicalisation arrive suite à ses contacts avec la contre culture, les communautés hippies, les drogues, les voyages.
Millar installe donc son premier personnage réellement pro-actif dans la série, quitte à en faire un marginal que le système va s’empresser de rejeter, voir même de diaboliser ! On sait bien qu’il est difficile d’afficher aussi ouvertement ses engagements, de prendre à contre pied les positions officielles, et Skyfox en est le parfait exemple. Il se retrouve donc opposé à son pays, mais aussi à ses anciens compagnons de route !

Millar contre balance cette "transformation" en insistant sur le cadre bien plus "normalisé" des autres. Utopian qui convole avec sa femme, Lady Liberty qui a du mal à trouver chaussure à son pied, et les autres qui vivent pleinement leur vie de famille avec les leurs. Mais le rôle officiel de ce petit groupe les rend vulnérables aux versions officielles, aux ordres du gouvernement, voir même aux grands bienfaiteurs qui injectent de très grosses sommes dans les diverses institutions. L’un d’eux en vient à demander à Utopian de faire un don de sperme pour pouvoir engrosser sa femme et donc ensuite pouvoir avoir ses propres enfants aux super pouvoirs, le tout contre une promesse de don très généreuse !

Le super-héros officiel devenant ainsi une sorte de marionnette de cirque qu’on exhibe et qu’on espère bien manipuler autant que possible…

Sous des dehors assez calmes, la série sert assez vite de terrain de jeu pour Millar afin qu’il puisse dénoncer une certaine pensée unique qui rejette les contre pouvoirs et autres pensées non conformes ! C’est très intelligemment amené, avec subtilité. Ce qui est quand même le signe que Millar à beaucoup changé, qu’il s’est assagi !

En contre partie, graphiquement je suis moins enthousiaste, même si on a droit à de très belles planches (notamment Sprouse, Wong et Templeton) Mais dans ces six numéros, il y a beaucoup de monde, un peu trop même. De plus, on passe du très bon au très moyen, avec des artistes qui parfois ne se creusent pas trop (le très inégal Wilfredo Torres en tête !) Ce qui donne une impression générale assez mitigée ! Ca aurait mérité d’avoir un seul et unique dessinateur !

En attendant, comme les autres volumes liés à cet univers (le premier Jupiter’s Circle ou le Jupiter’s Legacy) cela reste une passionnante lecture que je vous conseille vivement !

Par FredGri, le 31 juillet 2016

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