Jukebox

Doté d’une sensibilité musicale à résonance aigue, Charles Berberian se fait fort d’évoquer ce qui l’a particulièrement marqué depuis les années 1970. De Léonard Cohen à Om Kalsoum en passant par David Bowie et Michael Jackson, il nous livre sous le couvert d’une prose imagée non dénuée d’humour et de rencontres à faire pâlir le mélomane averti, le contenu de haute qualité stéréophonique de son juke-box multi tendance.

 

Par phibes, le 23 janvier 2011

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Notre avis sur Jukebox

Ce mois de janvier est bénéfique pour Charles Berberian, qui, juste après le premier tome de Tombé du ciel chez Futuropolis, publie en solo aux éditions Audie/Fluide Glacial, un superbe one-shot à la tonalité musicale.

Réalisé luxueusement dans un format presque de poche, cet album nous dévoile le magnétisme qu’éveille la musique sur cet auteur ô combien sensible. Puisant largement dans ses souvenirs dont les plus vieux ont trente ans, dans un éventail musical pour le moins étendu peuplé de personnalités de la pop, du rock, de la folk…, il s’amuse à narrer non sans une certaine nostalgie et avec simplicité ses impressions personnelles, ses fantasmes les plus délirants. En effet, faisant un bond dans le passé, il se voit côtoyer les plus grands artistes, entre autres là via une interview avec Ziggy Bowie, là via une balade parisienne avec John Lennon ou la rencontre avec Léonard Cohen dans un parc.

Les petites biographies qu’il distille, ci et là, sont des plus intéressantes et très plaisantes. Elles se voient agrémentées d’anecdotes assurément croustillantes et de repères bien précis. Par ailleurs, elles prennent des orientations surprenantes lorsque l’auteur se focalise sur des détails vestimentaires (telles les épaulettes ou les bottes…) ou lorsqu’il se permet d’explorer lui-même le temps (sa visite du monde de 1972).

Au niveau du dessin, Charles Berberian semble laisser courir délicatement son crayon dans une mise en page totalement libérée de tout cadrage strict. Son style que l’on lui connaît (Monsieur Jean, Henriette…) et qui relève d’une évocation graphique quelque peu naïve pleine de drôlerie, se révèle très pointu quant à la représentation de la kyrielle d’artistes renommés qu’il fait défiler. Leur apparence est soignée si bien que les quelques traits qui les caractérisent suffisent à les reconnaître facilement. Le jeu des couleurs réalisées dans des aplats pastel, en association avec Robin Doo, a également son importance et donne une profondeur délicate à son ensemble.

Une introspection musicale amusante et des plus averties à lire absolument sans modération et qu’Alexis Mélis, Président des journées internationales de Jukebox Jamboree et intervenant dans une préface imagée, ne reniera pas !

 

Par Phibes, le 23 janvier 2011

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