JUDGE DREDD L'INTEGRALE EN NOIR ET BLANC
Volume 1

Ce volume 1 de 336 pages reprend en intégralité les premières histoires du Judge Dredd parues hebdomadairement dans les 2000 AD 2 à 60 entre 1977 et 1978.
C’est pour nous l’occasion de découvrir les fondements de cet univers, de ce personnage et surtout de redécouvrir les magnifiques planches de Ian Gibson, Mike McMahon, Brian Bolland ou encore Carlos Ezquerra… Le Juge Dredd est le meilleur officier de Mega-City One, une des énormes megapoles qui regroupent les rescapés de la grande catastrophe qui ravagea le monde. On est en 2099, la violence est partout dans les rues, et le Juge patrouille…

Par fredgri, le 31 mars 2013

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Notre avis sur JUDGE DREDD L’INTEGRALE EN NOIR ET BLANC #1 – Volume 1

En fin de compte je ne connaissais pas assez ce personnage, mis à part le film et deux ou trois histoires par-ci par-là je n’en gardais que des stéréotypes assez vagues. Un ami m’a conseillé de me prendre ces rééditions de Soleil qui reprenaient depuis le début et chronologiquement toutes les histoires parues chez 2000 AD. C’était l’occasion de m’initier à la loi de Mega-City One !

C’est un gros volume en noir et blanc qui rassemble près de 60 histoires de 5/6 pages, c’est donc à la fois très condensé et très bien rythmé, mais surtout cela permet aux auteurs de vraiment partir dans tous les sens, tout en restant très cohérent, très fidèle à une idée, un univers.
Le juge est donc un personnage qui applique froidement la loi, sans sensibilité inutile, sans distinction aucune de qui est qui, c’est un personnage complètement investit par sa fonction, qui n’a pratiquement aucune vie à lui (d’ailleurs chez lui il ne quitte jamais son uniforme et passe son temps à lire ses livres de loi, malgré les remontrances de Maria, sa femme de ménage et de Walter son "Wobot" domestique). On a quand même le sentiment d’être à la base de cet univers, là ou tout se construit, donc si le personnage n’évolue pas des masses (c’est rigolo de suivre sa relation avec Walter, ce robot qui n’a qu’un but, faire plaisir à Dredd), c’est parce que tout se met en place, même au bout de 330 pages et quelques on sent que beaucoup de choses restent à venir, plus complètes ! Néanmoins, on a des bases très solides, comme par exemple l’apparition et la mort de Rico, le frère de Dredd, une histoire de 4 pages qui inspirera le film avec Stallone, on a aussi les prémices de l’organisation des juges, des relations entre les mega Cités, certains vilains commencent à pointer le nez, on a eu droit à une guerre des robots, à une grande histoire sur la Lune.
C’est passionnant, on dévore ce premier tome d’une traite, car, avant tout, c’est très agréable à lire, sous ce côté froid et intransigeant les auteurs ont surtout glissé pas mal d’humour et beaucoup de critiques sociales, c’est parfois assez cruel, très cynique, mais, personnellement, j’ai pas mal ri en lisant ce premier volume !

Ensuite, ça a surtout été pour moi l’occasion de découvrir les premiers boulots de Ian Gibson, Bolland ou McMahon.
Bolland est déjà un surdoué, son trait est fin, précis et magnifique, donc en fin de compte c’est moins une surprise que les autres même si d’emblée il sort du lot par sa virtuosité, celui qui m’a vraiment épaté c’est Ian Gibson, je ne connaissais que très peu de trucs de lui et là j’avoue que son trait très dynamique, très beau, avec une pointe de détail un peu partout, m’a complètement séduit, c’est tout simplement superbe, je vais de ce pas me récupérer ses Halo Jones qu’il a fait avec Moore !

Vous l’aurez compris, je suis devenu un fan du perso et de son univers, et ces intégrales vont me donner l’occasion de m’immerger pour de bon !

Très fortement conseillé !

Par FredGri, le 31 mars 2013

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