Les jours sucrés

 
Citadine overbookée, Eglantine va un jour revenir à Klervi, le tranquille petit village breton où elle a passé son enfance. Elle n’attendait aucune émotion de ce retour qu’elle faisait pour des raisons administratives suite au récent décès de son père qui les avait abandonnées, elle et sa mère, alors qu’elle n’était encore qu’une petite fille.

Chez le notaire, Eglantine va apprendre qu’elle a hérité de la boulangerie-pâtisserie paternelle. A l’étage du bâtiment, elle va mettre la main sur un manuscrit dans lequel son père a rassemblé, comme dans un original journal intime, des tas de recettes gourmandes. Cet ouvrage va lui donner des idées et c’est ainsi qu’avec son ancien amoureux d’enfance et sa vieille tante Marronde, elle va mettre la main à la pâte dans l’espoir de faire renaître ce petit commerce familial dont le village avait tant besoin…
 

Par sylvestre, le 25 février 2016

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Notre avis sur Les jours sucrés

 
C’est la belle histoire du rêve de plein de gens, l’histoire d’une reconversion heureuse, d’un nouveau départ bien négocié… Eglantine retournait à reculons dans le village où elle avait grandi ; elle a fini par y reposer ses valises. Le récit se déroule autour de quelques acteurs seulement qui se rassemblent au fil des pages comme des oiseaux viendraient tour à tour se poser sur la même branche. Eglantine laisse derrière elle le stress de sa vie urbaine, le garde un peu sur elle pendant une phase de déni qui se révèle être le début d’une phase de réadaptation, puis l’aventure commence…

C’est l’histoire d’un défi, d’un pari. Peut-on changer de vie ? Peut-on changer de métier même si on n’a pas étudié dans le domaine en question ? En bandes dessinées, les choses sont plus faciles : Eglantine hérite, Eglantine met la main sur un trésor de livre, Eglantine noue avec la réussite dans ce qu’elle entreprend de cuisiner, et Eglantine est bien entourée. Autant d’ingrédients nécessaires pour une recette à succès.

Les jours sucrés est donc une belle histoire, mais sans doute trop belle pour être vraie même s’il est loin d’être impossible que ce genre de destinée arrive. Mais… et alors ? De quoi se plaindrait-on ? Voilà qui sonne pour les lecteurs comme un bon moment à passer, comme une parenthèse de rêve pendant laquelle on est accompagné par le dessin simple mais efficace (je dirais presque "blog") d’Anne Montel, par l’humour de situations du quotidien, mais aussi par un rythme de narration rendu original par quelques entractes "recettes de cuisine" ou par quelques planches animalières.

Une histoire de doutes, de choix à faire, de grandes décisions à prendre… Une histoire bâtie sur une chronique familiale à la base peu enviable… Mais une histoire de famille, d’amitié, de projet collectif et de volonté : oui, Les jours sucrés, c’est de l’optimisme en pages, et… de nos jours, qui refuserait d’en reprendre une part ?! Hein ?! ^^
 
Allez, servez-vous !
 

Par Sylvestre, le 25 février 2016

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