Journée Lunaire

Depuis quelques temps Thomas fait des rêves étranges, des cauchemars dirions nous peut-être, ses nuits en sont pleines et progressivement ses journées se voient envahies par des visions ou les inconnues reçoivent des pots de fleurs qui leur fracassent la tête, ou la foule l’oppresse, bref Thomas commence à perdre la tête dans cette ville qui le fait craquer, une solution, s’isoler, partir loin de tout ça, se resourcer…

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Journée Lunaire

On entre vraiment très facilement dans cet album, tout d’abord parce que le propos est assez simple et basique, ensuite le graphisme à son charme, malgré ce côté malsain et glauque.

Puis progressivement, ce ton, justement, glauque et dérangeant est de plus en plus pesant, on ne comprend pas forcément ces angoisses de ce Thomas, car la mise en situation est plutôt abrupte et manque de véritable introduction, dans le sens ou justement cela aurait mérité d’installer davantage le personnage, histoire de mieux le comprendre, de partager sa vision de la réalité etc. Ici, on perd assez vite le lien avec ce personnage tant l’ensemble tourne vite à l’absurde (comme toute crise dépressive, mais c’est justement le propre de l’angoisse qu’elle provoque, la sensation de perdre pied, d’être oppressé), car certes les visions avec cette inconnue sont intéressantes, mais elles n’amènent sur aucune véritable réflexions si ce n’est des vannes, une sorte de méchanceté gratuite du "héros" envers ces "autres" qui l’entourent, comme s’il ne voyait là dedans qu’une seule chose "je dois me barrer d’ici".

Comme il n’y a pas eu de vraie introduction au personnage on pourrait même se dire qu’il a toujours été ce type angoissé, mal dans sa peau et que finalement rien ne pourra fondamentalement y changer grand-chose !

Néanmoins, l’auteur arrive aussi à ouvrir ensuite son scénario sur une conclusion bien plus riche et ouverte.

Bien que n’échappant pas aux sempiternelles poncifs sur l’homme moderne en mal d’être, oppressé par une machine sociale déshumanisante, aigri et voulant à tout prix changer de vie, cet album est intéressant, ne serait-ce parce qu’il s’agit aussi d’un premier album, un jeune auteur qui promet de se faire très vite remarquer (en plus on a été dans la même école ), de plus il est publié par une jeune boite d’édition au nom très séduisant qu’il faudra vite surveiller aussi.

Par FredGri, le 22 janvier 2008

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