JOURNALISTE
Tome 2

Mineo Mutsu se lance dans une nouvelle enquête, à propos d’une affaire de meurtre. Une affaire conjugale qui n’a certainement pas révélé toute sa vérité. Mais, une fois la réalité découverte, son journal, le Maiasa, refuse de publier l’article. Il se tourne vers un autre titre, mais il sait qu’il vient à nouveau de jeter un pavé dans la mare.

Le directeur de la publication veut sa peau. Il décide d’utiliser l’ex-femme de Mutsu pour parvenir à ses fins.

Par legoffe, le 12 août 2009

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Notre avis sur JOURNALISTE #2 – Tome 2

Ce seinen nous plonge dans le monde de la presse, dénonçant la corruption et la dépendance des médias vis-à-vis des politiques ou de la police. Un tableau guère reluisant que Yajima et Funwari racontent très bien. L’ambiance est assez sombre et les affaires forcément dramatiques, tout en restant très humaines. La force de Mutsu est justement de soulever l’émotionnel et d’y trouver une part de la vérité, cachée derrière des faits généralement trop évidents.

Ce journaliste incorruptible enquête ainsi sur huit nouvelles affaires dans ce volume. Voilà qui fait beaucoup ! Vu l’épaisseur du livre, classique pour un manga, cela signifie bien entendu que chaque épisode est traité avec une intrigue certes bien réelle, mais développée à minima. L’essentiel de la résolution de l’affaire n’est pas véritablement présenté. Mutsu semble porté par une intuition fantastique. Il devine immédiatement qu’une affaire est tronquée rien qu’en lisant un article ou en regardant la tête de l’accusé à la télévision. C’est un peu dommage, car cela entache légèrement la crédibilité d’une série qui se veut pourtant très réaliste.

Pour autant, ne négligez pas cette lecture car on comprend vite que les différentes affaires ne sont finalement qu’un décor et un faire-valoir pour mettre en avant l’intégrité et l’efficacité d’un journaliste qui n’a pas choisi la voie de la facilité. Si les affaires ne sont pas trop développée, c’est pour laisser de la place à la trame générale, à savoir le combat de Mutsu pour que son journal soit un support de vérité et pas le jouet d’hommes corrompus comme le directeur de la publication. Derrière tout cela, il y a sa vie professionnelle, celle de son ex-femme, et son combat indirect pour conserver la garde de sa fille.

Du coup, on pardonne la légèreté des enquêtes pour suivre avec plaisir la carrière et les intrigues de la rédaction du Maiasa.

Par Legoffe, le 12 août 2009

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