Journal 1

Dans ce premier Opus, Fabrice Neaud nous parle de quelques moments choisis dans son quotidien, de son amour pour Stephane, de son homosexualité. Nous le suivons dans ses doutes et ses questions !

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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2 avis sur Journal 1

Ce « Journal » est un travail sur soi livré à tous, exhibé et impudique.
Mais attention, même si cet album ne s’adresse qu’à un public averti, il n’est pas une provocation ! Ou alors elle est uniquement celle que l’auteur se fait à lui même, le lecteur ne semble pas visé. Au contraire, j’y ai vu une douleur intense, celle d’aimer sans retour, celle que l’on peut ressentir si par malheur on devient transparent devant l’être ou les êtres qui nous sont chers.
Le récit porte sur un amour transcendant d’un homme pour un autre, amour à sens unique qui devient destructeur. L’histoire est terrible, on imagine l’importance des sentiments du narrateur et on mesure l’anéantissement de sa personne.
Le dessin est sublime, le dialogue et la voix off sont choisis pour être ciblés et efficaces, rien n’est en trop, le travail de Fabrice Neaud dans ce « Journal » me semble exceptionnel. Evidemment, je n’apprécie pas que l’intimité sexuelle des intervenants soit montrée à ce point car elle limite forcément la décision de lire cette œuvre ! Vraiment, je me fiche éperdument de connaître les positions en amour de l’auteur, et le choix de ces cases augmente largement ce qui me semble être un immense désespoir. J’aurai préféré avoir plus de liberté d’interprétation et cette souffrance sentimentale touche en plein dans le mille.
Voilà, un album qui laisse présager une suite de haute volée avec un auteur ayant, à priori, un talent et des ressources énormes, beaucoup d’authenticité, une sensibilité exacerbée et des références culturelles impressionnantes 😉

Par MARIE, le 10 juillet 2003

Dans la droite lignée des journaux intimistes, tels que ceux par exemple de Kafka ou Virginia Woolf, celui-la se construit autour de bribes d’existence ou l’auteur opte davantage pour une narration quelque peu éclatée plutot que pour un suivi précis des différents évènements !
Le travail graphique de Fabrice Neaud est riche en recherches formelles, c’est ce qui m’a principalement le plus accroché en fait, j’y admire ses jeux d’encrages et ses textures par-ci par-là. Par contre j’aurais tendance à trouver cette volonté de n’axer ce journal qu’autour des experiences et déboires sexuels de l’auteur, un peu lourde. En effet, nombre de scènes font plutot exhibitionnistes, voyeuses, plutôt que réellement au service du récit qui de son côté devient très vite redondant ! Meme si les personnages restent attachants (après tout on ne les connaît pas, ils gardent un role de personnage de BD) rien ne progresse dans le propos, ni dans les situations !
Ce que je regrette aussi c’est que l’auteur n’ai pas plus que ça développé l’aspect libérateur, exhultoire de ce journal et surtout de ce choix du format BD ! Peut etre que par la suite… Alors dès que possible, je me lance sur les autres volets de ce journal, on verra bien !

Par FredGri, le 25 décembre 2002

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