JOUR J
Le lion d'Egypte

L’année 1453. L’Empereur Constantin Dragasès, le dernier basileus de l’empire byzantin, tombe au combat sur les murailles de Constantinople. L’empire romain d’Orient n’existe plus. Le sultan Mehmed II impose sa puissance sur les Balkans et l’Asie mineure. Sur la mer Egée, Chypre ou encore les îles Ioniennes restent aux mains des vénitiens et des génois.
Constantinople est la capitale de l’Empire Ottoman. Mehmed II y fait batir le palais de Topkapi.

L’année 1503. La mer Egée, le port de Smyrne, possession ottomane.
Des marchands vénitiens et génois discutent, lorsqu’ils aperçoivent de nombreux navires au loin. Il s’agit de la flotte mamelouke qui vient attaquer Smyrne. D’après les marchands, c’est chose impossible depuis la mer. Mais ils vont assister à une chose incroyable. Des navires sortent de drôles d’engins qui font tomber les murs de la cité. C’est un massacre. Les vénitiens et les génois sont épargnés. Ils se demandent d’ailleurs comment ces "choses" ont pu être construites…

 

Par berthold, le 25 mars 2013

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2 avis sur JOUR J #12 – Le lion d’Egypte

La collection Jour J propose des récits fort différents et souvent, très intéressants et passionnants.
C’est le cas avec le Lion d’Egypte.

Cette fois-ci, Duval & Pécau partent sur une période peu connue de la grande Histoire. Ils nous entrainent en 1503 où des troupes mamelouks prennent le port et la cité de Smyrne, et ce grâce à d’étranges machines de guerre. Forcément, quand on a vu la belle couverture de ce tome, on sait qui est la personne derière tout cela. Il s’agit bien de Leonardo Da Vinci. Par contre, pourquoi travaille t-il pour le sultan Al-Achraf Qânsuh Al-Ghûrî ? Et quelles sont les accords qu’il a passés avec ses employeurs ?
Là, je ne dis rien de plus. C’est ce que nous découvrons en lisant ce récit rondement mené, maitrisé du début à la fin, fort documenté et vraiment réaliste. Du coup, le lecteur se pose même la question si c’est une uchronie ou non.
Nous croisons, outre Leonardo, le pape Borgia et son fils, Machiavel et d’autres personnalités de cette époque. Manigances, trahisons, coups fourrés, manipulations, tout cela est brassé par les scénaristes pour construire ce récit qui au final se révèle surprenant tout en étant un excellent divertissement.

Sur ce tome, la partie graphique est confiée à Igor Kordey, le dessinateur incroyable de la saga L’Histoire Secrète. Kordey s’applique sur ces pages à nous donner de très belles planches. Si parfois, dans l’Histoire Secrète, vous avez pu avoir l’impression que l’artiste se laissait aller, ici, il n’y a rien à redire sur son travail. C’est du grand art ! Les créations de Leonardo da Vinci ressortent avec une certaine authenticité. Il les rend réelles et crédibles. Il nous offre aussi quelques pages impressionnantes et souvent spectaculaires. Les fans de ce dessinateur ne seront pas déçus.

Un tome 12 réussi qui nous donne envie de continuer cette série, si la qualité reste toujours au même niveau !

 

Par BERTHOLD, le 25 mars 2013

Et si Léonardo Da Vinci, … n’était pas rentré au service du prince César Borgia, duc de Valentinois et fils du pape Alexandre VI en tant que capitaine et ingénieur général mais avait chèrement vendu ses services et sa science de la guerre aux Mamelouks ?

C’est peu ou prou le postulat de départ de cette douzième uchronie imaginée par la paire scénaristique Pécau et Duval.

Concernant le scénario encore une fois fort bien documenté, rien à redire ou presque. Le lecteur y découvre un Léonard de Vinci cupide, qui n’accorde aucune valeur à la vie si ce n’est la sienne et celle de son mignon, le dénommé Salaï.

Les scénaristes mettent judicieusement en scène les nombreuses machines de guerre qui ont été inventées par le florentin tout au long de sa vie. Ainsi on découvre en action les chars d’assaut, les mitrailleuses multidirectionnelles ou bien encore les béliers et autres machines volantes.
Néanmoins, sur fond de conflit l’histoire ne dérive que trop vers le sauvetage et non moins amant du serviteur de Léonard, un aspect du récit sans doute dispensable tant il n’apporte rien de fondamental à la lecture.

Autre point faible : le trait de Kordey. Lorsque l’on est confronté à une uchronie dont on ne connaît pas forcément les bases historiques, il est intéressant de mettre au service de la compréhension du récit tous ses neurones disponibles afin d’en saisir tous les tenants et les aboutissants. Cet effort de réflexion ne doit pas être parasité par un trait plus pataud qu’approximatif, parfois à la limite de la vulgarisation des personnages ou des décors, ce qui est malheureusement le cas dans « Le Lion d’Egypte ».

A travers ce douzième opus, rien ne sera épargné au lecteur en terme d’approximations en tout genre. Au vu de certaines cases, on se demandera si Léonard de Vinci n’avait pas inventé avant l’heure les épées d’entraînement en plastique tellement le trait de Kordey manque de soin et de réalisme…

La lecture de l’album reste intéressante malgré tout, mais ce dernier ne restera pas dans le tome 5. On se réjouira cependant de l’annonce de la sortie d’un treizième tome dessiné par l’excellent Emem, et qui s’intéressera à Christophe Colomb.

Par Matt, le 8 avril 2013

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