JOUR J
L'Etoile blanche

Le 14 avril 1912, au large de Terre-Neuve.
Grâce à un enfant qui scrutait les étoiles ce soir là, le Titanic, qui fait son voyage inaugural, évite de justesse un icegerg géant. Cet enfant se nomme Maxime Waterson. Avec son père, il s’installe à New York. Alors que le père, qui a fait fortune, rêve que son fils fasse de grandes études, Maxime, lui, aimerait devenir un grand journaliste. D’ailleurs, en ce jour de novembre 1918, à Little Italy, avec l’aide de son ami Luigi, le jeune homme arrive à prendre en photo une réunion de chefs mafieux dont font partie Alfonso Caponi, dit Scarface, Johnny Torrio ou encore Frankie Yale. Ils discutent de ce que va leur rapporter la loi sur la Prohibition. Maxime vend ses photos et son article au patron du New York Star, William Stead qui les accepte, mais envoie quand même le jeune homme faire ses études comme le veut son père. Par contre, grâce à cela, la Prohibition n’aura pas lieu.
1931. Maxime est diplômé. Stead et lui font une promenade et le patron du New York Star annonce à Waterson qu’il fait de lui l’héritier du journal, à sa mort. La crise rattrape le pays et ruine son père, qui se suicide le jour où Stead meurt. Le jeune Waterson se créé ainsi son empire et peut réaliser un rêve qu’il s’était fait enfant.
1936. Le chancelier allemand Hitler traverse l’Atlantique à bord du Tiitanic pour rejoindre les USA. Malheureusement, le destin va changer la face du monde lors de ce voyage…

 

Par berthold, le 7 juillet 2014

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Notre avis sur JOUR J #16 – L’Etoile blanche

L’étoile blanche est le seizième titre de la série Jour J. Comme dans les albums précédents, Duval et Pécau partent d’un fait historique, le modifient et montrent ce qu’aurait pu devenir le monde à partir de là.

Cette fois-ci, le Titanic ne coule pas en cette nuit du 12 avril 1912. A cause de cela, le destin d’un jeune passager amène l’histoire à changer. En effet, nous voyons que la loi sur la prohibition ne passe pas, que certains mafieux comme Capone connaissent du coup une autre vie, que la crise vient plus tard, que Adolf Hitler va disparaitre en 1936, du coup, il n’y a pas de Seconde Guerre mondiale, etc… Et tout cela, grâce aux idées de Maxime Waterson, le jeune enfant, dont nous suivons l’ascension et le déclin dans ce récit uchronique mais pas utopiste, comme nous aurions pu le penser au départ.
En effet, nous découvrons qu’un auteur qui a écrit un certain livre va faire des émules et entrainer des idées contradictoires par rapport au plan de Waterson. La vie de cet homme n’est pas non plus le bonheur absolu.
Bref, c’est là encore un bon récit, pas le meilleur de cette collection, mais cela reste au final un très bon divertissement.

Le tout étant servi par le dessin inspiré de Damien, le dessinateur d’Aracane Majeur (Delcourt) qui réalise de très belles prouesses graphiques en nous offrant de beaux moments, mais aussi d’autres plus durs, plus marquants ou choquants. Mais la traversée du XXème siècle, sous le pouvoir de son crayon reste toutefois assez anthologique. Il retranscrit avec une rare efficacité les diverses périodes traversées.

L’étoile blanche est une bonne surprise, un récit réussi et divertissant qui amène le lecteur à réfléchir aussi sur le XXème siècle.

 

Par BERTHOLD, le 7 juillet 2014

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