JOSEPH CAREY MERRICK
Joseph Carey Merrick

Le Caire, 1911. Constantin discute avec son ami Frederick Treves de son amour pour la belle Alifah. Mais celle ci n’est pas du tout intéressée par lui, surtout à cause de son physique ingrat. Constantin en est malade. Frederick lui raconte l’histoire d’un homme qui était la laideur absolu et que malgré cette laideur, il avait une âme pure.
Cet homme se nomme Joseph Carey Merrick. Il est né en aout 1862. Très jeune, il fut victime de la variole, ce qui entraina une difformité du visage qui allait s’aggraver avec les années. Sa jeunesse fut très difficile, sa famille vécut plusieurs drames et Joseph n’eut d’autre choix pour survivre que de se proposer comme monstre de foire. Il fut alors connu sous le nom d’Elephant Man…

 

Par berthold, le 14 mai 2013

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Notre avis sur JOSEPH CAREY MERRICK # – Joseph Carey Merrick

En 1980, sort un film réalisé par David Lynch, avec John Hurt et Anthony Hopkins. Ce film est en noir et blanc et va marquer de nombreux spectateurs. Ce film se nomme Elephant Man, c’est l’adaptation de la biographie du Dr Frederick Treves. Bizarrement, dans le film, le prénom de Merrick devient John et non Joseph. Mais qu’importe, grâce au long-métrage de Lynch, le monde entier connait l’histoire de cet homme qui ne fut pas gâté par la vie et qui mourut un 11 avril 1890 à Londres. Il avait 28 ans. Ce film m’a marqué et me marque toujours à chaque visionnage.

Cette histoire a inspiré des pièces de théâtre (dont David Bowie joua aussi le rôle) et divers romanciers, elle a marqué le jeune auteur Denis Van P. qui voulait la raconter aussi. Mais Van P va surtout s’attacher à la jeunesse de Joseph.

L’auteur nous raconte les divers drames qu’a vécu l’enfant. Sa difformité qui ne l’aidera pas à l’école. La mort de son jeune frère puis de sa mère. Le remariage de son père avec une autre femme qui ne pouvait pas le voir et ainsi du suite. Son enfance est une suite d’horreurs et de malentendus.
Van P. s’applique à ne pas trop jouer sur la corde sensible et il évite les clichés qui peuvent nuire à ce genre de biographie.
Au contraire, dans son scénario, il prend soin à ce que le lecteur s’attache à Merrick et le considère comme un ami. Il sait aussi redonner vie au Londres victorien et à l’ambiance particulière de ces années là. Période difficile, dure pour une bonne partie de la population.
Le scénariste ouvre son récit en nous montrant le Dr Treves au Caire en 1911, lors d’une discussion avec un ami. Ce qui permet d’entamer la biographie de Merrick.
Van P. est vraiment habile de ce côté là. Son récit se lit avec passion et un certain intérêt. Ca n’est jamais ennuyeux.

Son dessin est assez spécial mais intéressant à divers niveaux. Ces personnages ont quelque chose qui fait que vous vous accrochez à l’histoire. C’est vraiment bien détaillé, les décors sont superbes (même si c’est souvent sordide), les bonhommes ont de bonnes trognes. son graphisme sent la sueur, la crasse, l’odeur de la rue mal famée et d’autres choses pas reluisantes. Et pourtant, on sent toujours une lueur d’espoir dans la vie de Merrick. Les couleurs aident à comprendre ces diverses sensations.

Joseph Carey Merrick est une belle surprise, une belle histoire qui montre que derrière la laideur, il n’y a pas que de l’horreur. C’est un album qui plaira aussi à ceux qui ont aimé le film de David Lynch, mais aussi aux amateurs de bonnes histoires, de bonnes biographies servies par un graphisme inspiré.
C’est un livre qui mérite un bel accueil dans vos bibliothèques !

 

Par BERTHOLD, le 14 mai 2013

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